Vive King Satan !
Le démon finlandais mené par King Seth Aleister Satan (chant), EF-13 (guitare), Hekate “Kate” Boss (claviers/chant), Jerry Rock’n’Roll (basse) et Pete Hellraiser (batterie) revient en 2024 avec le soutien de Noble Demon et annonce la sortie de son quatrième album, The Devil’s Evangelion.
L’album débute sur l’entraînante New Aeon Gospel, composition déjà révélée et qui mêle sonorités joyeuses et violence pure pour créer un contraste des plus efficaces, en particulier lorsque le vocaliste intervient sur la rythmique saccadée. L’accélération nous projette sur le dernier refrain, puis sur la sombre Abyss of the Souls où les touches électroniques deviennent plus inquiétantes et qui verra l’apparition de quelques parties vocales de la part d’Hekate, créant un duo intéressant avec King Seth Aleister Satan. Les riffs restent solides et accueillent même un solo furieux emprunté au Thrash avant de repartir dans une ferveur communicative sur Chaos Forever Now où l’atmosphère est encore plus énergique, proposant des vagues de rage brute en compagnie de Thomas Rainer (Nachtmahr). On notera un contraste entre les hurlements puissants et les claviers planants du break, puis le morceau revient à des tonalités plus agressives avant de revenir à ses racines inquiétantes avec Once Upon A Shadow, mettant les claviers et autres sons aériens à l’honneur pendant que le vocaliste hurle. Le groupe ralentit avec A Death Before Death, recréant lourdeur et oppression de manière presque horrifique avec quelques brefs sursauts de violence, puis nous nous retrouvons au beau milieu d’un champ de bataille lorsque The Carnivalesque of Dark and Light démarre, apportant alarme et explosions avant que la rythmique ne s’enflamme. Les claviers entêtants ajoutent leur part au chaos effréné qui nous entoure, mais il prendra fin avec la douce introduction de Destroy the World, laissant un piano mélancolique accompagner les riffs simples où les deux vocalistes se rejoignent. Le morceau fait office de power ballad, avec des passages plus lourds mais toujours relativement mélancoliques, puis on assiste au dialogue entre un prêtre et un démon sur The Devils and Saints, pendant que les musiciens nous proposent des vagues de rage régulières. La rythmique s’enflamme au fur et à mesure, s’adaptant à chaque personnage, mais la pression redescend avec Satanas Rex Mundi et son climat apaisant, troublée par les grognements, qui se révèle finalement presque religieux et majestueux. Le mélange occulte entêtant est relativement long par rapport aux autres morceaux, mais il finira par laisser The Devil’s Evangelion faire revivre les éléments plus vifs et les claviers vaporeux, renouant avec l’approche féroce que le groupe développe, menée par un blast ravageur. L’album touche à sa fin avec Epilogue (The Phoenix Song), titre assez court qui utilise des influences Blues apaisantes pour accompagner le chant saturé, alimentant la dualité permanente qui règne au sein du groupe.
La recette de King Satan n’a pas changé, et elle est toujours aussi efficace ! The Devil’s Evangelion va nous bousculer, nous émerveiller, nous donner envie de danser et nous faire remuer le crâne frénétiquement avec ses compositions à l’identité marquées.
90/100