Review 2463: Mercyless – Those Who Reign Below

Renaissance de Mercyless avec ce huitième album.

Mené par Max Otero (guitare/chant, Undead Prophecies) depuis sa création en 1987 sous le nom de Merciless, et aujourd’hui accompagné par Gautier Merklen (guitare, ex-Akthesis, ex-Dehumanize), Johann Voirin (batterie, Mortuary) et Yann Tligui (basse), le groupe dévoile avec Osmose Productions Those Who Reign Below.

Le groupe attaque avec Extreme Unction où un sample occulte nous permet d’appréhender des riffs épais et efficaces avant que les parties vocales furieuses ne les rejoignent. Le titre reste ancré dans son approche Old School sombre mais agressive avec quelques moments plus pesants ainsi que des leads perçants, mais le son revient en force sur I Am Hell qui prend immédiatement la suite en accélérant. Le refrain accrocheur reste dans les tonalités brutes et saccadées, assurant une véritable cohésion entre musiciens et public en live, mais la rythmique cesse d’un coup et laisse place à Evil Shall Come Upon You où les harmoniques prennent une place plus importante. On enchaîne sans attendre avec Phantoms Of Caïn qui s’assure des tonalités entêtantes à pleine vitesse comme lors des rares passages plus lents que l’on peut par exemple retrouver sur l’introduction de Thy Resplendent Inferno, mais le titre nous indique qu’il est prêt à exploser, et il ne tarde d’ailleurs pas à le faire en adoptant des influences Thrash vives. Les musiciens continuent dans leur approche menaçante avec Crown Of Blasphemy, une tornade de violence continue qui nous balance en plein dans son flot irrégulier pour nous lacérer avant de nous faire piétiner par les tonalités grasses de Prelude To Eternal Darkness. La batterie joue un rôle prédominant dans la composition, offrant blast et double pédale à volonté pour accompagner les nombreuses accélérations avant que Chaos Requiem ne nous autorise à souffler temporairement avec son introduction. Comme on s’en doute tous, le groupe renouera avec la sauvagerie et nous lacèrera avant de s’octroyer une pause instrumentale nommée Absurd Theatre, où la violence reste évidemment présente, mais de manière légèrement différente. Retour des vociférations sur Sanctus Deus Mortis, révélant des mélodies intéressantes qui se couplent à merveille avec la violence de la rythmique, puis l’album prend fin de manière assez modérée avec Zechariah 3:1, où des riffs simples mais inquiétants accueillent une voix samplée.

Le Death Metal de Mercyless n’a pas changé avec le temps, conservant son aspect brut et sans compromis. Les riffs de Those Who Reign Below sont solides, et il est plaisant de voir un groupe aussi important de la scène française encore en activité.

85/100

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