Review 2472 : Veilburner – The Duality of Decapitation and Wisdom

Veilburner revient fin 2024.

En deux ans, le duo Mephisto Deleterio (instruments) et Chrisom Infernium (chant, Pyrrhic Salvation, Torture Ascendancy 1307, Humanity Decayed) a créé The Duality of Decapitation and Wisdom, son septième album, qui sort chez Transcending Obscurity Records.

On débute sur Tem Ohp Ab in Mysticum qui ne met pas longtemps à nous enfermer dans cette fosse ténébreuse d’où les harmoniques dissonantes puis les vociférations émergent en quasi-continu, accompagnant une rythmique féroce. Les soubresauts chaotiques donnent un aspect oppressant à la déferlante tout comme ces cloches et choeurs étranges, mais le groupe enchaîne avec III Visions of Hex-Shaped Hiss, Behead the Howling Spirit, une composition tout aussi déroutante aux leads et effets hypnotiques dont la folie nous semblera comme évidente, rien qu’à en juger les parties vocales. L’approche avant-gardiste de l’instrumentale semble assez naturelle, tout comme celle de The Duality of Decapitation and Wisdom Part I qui emprunte la fureur du Black/Death et qui la transpose à des éléments plus mélodieux inquiétants qui empruntent à la complexité du Metal Progressif et autres étrangetés musicales. Le son devient menaçant, puis explose et s’apaise en rejoignant The Duality of Decapitation and Wisdom Part II qui démarre exactement là où la précédente s’arrête et qui continue ce voyage mental improbable grâce à des leads planants, mais la lourdeur n’est jamais loin, et elle n’hésitera pas à troubler la paisible balade, notamment grâce à cette éruption soudaine. Quelques murmures accompagnent le passage à Shadows of a Shadow, composition suivante qui applique d’abord des couches plus traditionnelles de noirceur, mais les ajouts intrigants refont vite surface avant les vagues de violence avant de les intégrer à leur marche. Le groupe enchaîne avec Woe Ye’ Who Build these Crosses…Are Those Who Will Serve Us Death et ses riffs vifs, mais également son inattendue et surprenante pause apaisante qui ne dure qu’un court moment, laissant les musiciens retourner à leur avancée morbide. Le son se brise, puis repart dans des tonalités malsaines avec V.I.I. (Voured Ichneumous Icon), dernière des sept compositions qui se trouve être la plus accessible de l’album, proposant des harmoniques éthérées pour créer un contraste avec le blast plus brut qui nous précipitera vers les derniers instants.

Avec sept nouvelles chansons de sept minutes, Veilburner réussit à nous conforter et à nous surprendre. The Duality of Decapitation and Wisdom est un album unique, aussi riche que dérangeant, et qui saura trouver son public en révélant toute sa noirceur étrange.

85/100

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