Nouvelle blessure pour Sorry….
Créé par le guitariste grec Dimitris (EmptyLife, ex-After Death Alone), il collabore avec la chanteuse anglaise A.W. (Cold July, Shallow Existence, Shroud of Blight…) pour créer Drowned in Misery, son quatrième album.
Ils sont également aidés par Apathy L. (basse, Empty Life, Stillness, Verlaine) et S. (batterie/guitare, Winds of Tragedy, Rise to the Sky, My Dearest Wound).
Nous démarrons cette descente aux enfers avec Its Always Painful to Say Goodbye, composition contrastée entre dissonance des guitares, violence des cris et sorte de gaîté innocente de la basse. Le morceau est assez saccadé, proposant deux pauses avant un final assez lent puis laisse place à la lancinante Fallen Tears of Internal Anguish dont les mélodies planantes collent parfaitement aux riffs étouffants et aux différents râles de souffrance. Razor Deep in the Centre of the Problem nous laisse paisiblement nous enfoncer dans sa mélancolie déchirante pendant que les parties vocales se diversifient légèrement, accompagnant la lenteur pesante avant qu’elle ne devienne plus légère sur The Distance That Torn Us Apart. Les harmoniques nous caressent de temps à autre, apaisant l’aspect abrasif de la rythmique qui devient encore plus pénible et douloureux avec Emotionally Destroyed où les parties vocales stridentes nous font froid dans le dos. On notera également plus de vigueur au niveau de la rythmique lacérante, qui reviendra finalement à son entêtante apathie avec Drowned in Misery, la composition éponyme, qui nous assène des riffs hypnotiques. Les hurlements en arrière-plan nous donnent à nouveau des frissons alors que les grognements agressifs, puis le groupe s’attaque à la désormais mythique Don’t Go, création de la tout aussi légendaire formation américaine Happy Days, dont ils gardent l’esprit mélancolique en ajoutant leur voile de détresse. Le morceau accélère, profitant d’une double pédale furieuse avant de s’éteindre soudainement, laissant place au piano de The Black Monolith pour créer la brumeuse Lethe, outro d’où émergent quelques cris avant que le silence ne s’empare de nous.
Il y avait longtemps que je n’avais pas écouté un son aussi brut et déchirant que celui de Drowned in Misery. Sorry… peut être fier d’avoir créé un tel puits de noirceur et de souffrance, qui entre dignement dans l’univers du DSBM.
95/100