Review 2480 : Defeated Sanity – Chronicles of Lunacy

Retour de la violence chez Defeated Sanity.

En 2024, Lille Gruber (batterie, Ingurgitating Oblivion, ex-Cenotaph), Jacob Schmidt (basse, ex-Cerebric Turmoil, ex-Chaosphere), Josh Welshman (chant, ex-Autonomy) et Vaughn Stoffey (guitare, ex-Reviled) annoncent la sortie de Chronicles of Lunacy, leur septième album.

Dès le premier titre, Amputationsdrang, le groupe ne fait pas dans la dentelle : blast, mix Old School et hurlements gras se combinent à la perfection tout en ajoutant quelques pointes de technicité, nous écrasant avec une facilité enfantine. On pourrait croire que le carnage est terminé, mais The Odour Of Sanctity prend immédiatement la suite avec les mêmes éléments pour nous assurer une violence seulement interrompue par de très brèves pauses qui permettent de rythmer l’assaut. Les riffs passent d’un groove accrocheur à des explosions de rage plus ou moins complexes, puis Accelerating The Rot adopte une approche plus saccadée et effrénée pour entretenir l’agressivité ambiante. On notera une recrudescence des éléments alambiqués et dissonants, mais s’intègrent toujours aussi naturellement aux vagues de fureur avant le sample final, qui laisse place à Temporal Disintegration où le groupe continue de frapper à pleine puissance. Le morceau est plus long que les autres, et il permet de placer des moshparts apocalyptiques comme ce rouleau de double pédale entre deux phases de lourdeur, mais la partie basse/batterie finale permettra de temporiser avant l’arrivée de Extrinsically Enraged qui nous piétine à son tour sans la moindre forme de compassion, alignant les riffs les plus sauvages. Retour de la dualité violence/technique avec A Patriarchy Perverse, qui me fait le plaisir d’annoncer son passage le plus étouffant avec une voix samplée puis qui nous envoie voler d’un extrême à l’autre avec des palm-mutes ravageurs. A peine quelques secondes de répit avec un son inquiétant, puis le groupe revient sur Condemned To Vascular Famine, d’abord avec ce petit enchaînement très Jazz, puis avec toute sa puissance à une allure soutenue et ponctuée de moments très précis et travaillés. Le titre nous accorde un dernier moment de flottement, à peine troublé par une guitare, puis Heredity Violated s’annonce sans aucune pitié, combinant le savoir-faire de tous les musiciens pour nous proposer une ultime tornade de violence frénétique.

Si vous aviez encore un doute, Defeated Sanity vous l’annonce de manière très directe : il est l’un des groupes les plus violents du Brutal Death. Chronicles of Lunacy va vous enterrer vivant sous ses frappes pachydermiques.

95/100

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