Rotpit signe déjà son deuxième album.
Long Live the Rot, fruit de la collaboration entre le vocaliste allemand Ralf Hauber (chant, Heads for the Dead, Revel in Flesh) et les musiciens suédois Johnny Pettersson (guitare/basse, Heads for the Dead, Ursinne, Wombbath, ex-Ashcloud, ex-Berzerker Legion, ex-Just Before Dawn, ex-Massacre…) et Erik Barthold (batterie, Darklands, Left Hand Solution), sort en 2024 via War Anthem Records.
On débute avec Sewer Rot, un pur produit de Death Metal Old School crade et macabre à souhaits qui propose une très courte introduction avant de laisser toute sa lourdeur s’exprimer via des riffs gras. La rythmique reste assez simple, mais elle est tout de même incroyablement efficace, tout comme Massive Maggot Swarm qui propose d’abord une approche plus lancinante, malgré une batterie rapidement énergique, puis l’intégralité de la composition s’embrase. Les vagues de violence nous frappent de plein fouet avant de ralentir à nouveau pour nous mener à Long Live The Rot où le son est encore plus écrasant et oppressant, me faisant penser à une marche décadente ponctuée de passages plus virulents. On continue dans l’agressivité avec Eat Or Be Eaten et son approche saccadée qui sert à la perfection le son groovy et épais que le groupe a réussi à créer, puis The Triumph Of Rot prend la suite en accélérant à nouveau, créant un torrent de rage musicale où des leads dissonants sont intégrés de force pour alimenter l’aspect dérangeant du morceau. Le rythme reste rapide avec Tunnel Rat, contribuant au son abrasif malgré des quelques pointes plus mélodieuses grâce à des harmoniques planantes, mais le groupe revient à un son plus imposant avec Dirt Dwellers, laissant la dissonance rivaliser avec une base massive et écrasante. Funeral Mock reprend sensiblement les mêmes éléments au début, mais le morceau se retrouve rapidement dynamisé par des touches Old School virulentes et une rythmique hachée avant de retrouver la lenteur sur Rotfreak, mais les éruptions de sauvagerie ne sont jamais loin. La régularité du morceau est troublée, alternant rapidité et moments assommants avant de laisser OutRot vomir le dernier rejet de brutalité dont le groupe est capable, refermant l’album.
Rotpit incarne ce que l’on attend du Death Metal Old School : qu’il soit lent ou plus virulent, le son est gras, lourd et massif, tout en étant parfois complété par de la dissonance, des sons inquiétants ou des parties vocales imposantes. Long Live the Rot est un nom parfait.
90/100