Review 2486 : Helge – Gidinawendimin

Helge s’est remis au travail.

Forts de leur récent succès en 2021, Danny Woe (chant), Torsten Madsen (chant), Christoffer Djurhuus (batterie), Balder Smed (guitare), Henrik Jørgensen (basse) et Helge Nørbygaard (guitare/didgeridoo) annoncent la sortie de Gidinawendimin, leur deuxième album.

L’album débute dans la froideur apaisante de Den indre ild, une première composition qui deviendra soudainement plus brute, mais toujours aussi majestueuse et envoûtante, accueillant des parties vocales viscérales. On notera quelques passages plus étranges, mais les vociférations des deux vocalistes nous ramènent à la violence, alors que les quelques parties de chant clair font penser à une sorte de rite initiatique avant laisser la lenteur sévir sur Zoongide’e, imprégnant les riffs de leur mélancolie. Les chœurs féminins servent également à teinter l’ambiance d’une noirceur différente de celle des hurlements et du chant, créant un trio inquiétant mais fascinant qui nous conduit doucement mais sûrement à Contagious Dreams, où on retrouve cette atmosphère aérienne dans la rythmique ravageuse. Les parties vocales dansent autour du son, créant une sorte de cocon aussi sombre et dérangeant que violent, mais le titre va finalement s’apaiser, laissant Another Home prendre la suite, nous offrant un moment de relâche avec des guitares planantes. Sprout nous impose à nouveau la noirceur, l’oppression et l’angoisse avec un mélange de Black Metal Atmosphérique couplé à la puissance d’un Black/Death plus furieux par moments pour alimenter l’intense contraste entre les éléments contradictoires mais si complémentaires qui intègrent des éléments Symphoniques avant de déferler à nouveau. Le final nous autorise de nouveau à reprendre notre souffle, mais Under a Hollow Sun nous replonge rapidement dans sa torpeur que ce soit dans la saturation ou le son clair, mais la batterie fera une fois de plus exploser le mélange hétéroclite. Il sera de nouveau soumis à une lenteur hypnotique, puis est suivi par Fading Relatives, Pt. 1 et sa douce introduction qui se transforme en nostalgie communicative grâce à des touches complexes mais répétitives avant de s’embraser sur Fading Relatives, Pt. 2 qui prend naturellement la suite en couplant sa sensibilité avec un son plus imposant. L’album s’approche de ses derniers moments dans la violence avec Keep the Fire Burning, mais aussi et surtout une lourdeur empruntée au Doom avant de revenir avec des passages plus agressifs ainsi qu’un break mystique qui explose une dernière fois pour finalement être réduit au silence.

Loin d’adopter une approche conformiste, Helge fait de sa musique un mélange cohérent d’influences sombres. Gidinawendimin nous envoûte et nous frappe avec la même ferveur, capturant notre esprit avec ses maléfices inquiétants.

90/100

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