Old Wainds approche des trente ans.
Aujourd’hui composé de Morok (guitare/basse) et Sadist (chant), le groupe russe fait appel à Gorud (guitare) et E. Forhekset (batterie) pour créer Stormheart, son cinquième album, qui sort chez Darkness Shall Rise Productions.
La première chose qui choque dès que Watch The Midnight Unveil débute, c’est sa froideur évidente, créant une ambiance assez pesante pour accueillir les riffs imposants et les hurlements viscéraux. Quelques claviers viennent parfois embellir les riffs impénétrables avant de faire place à Northern Starfall, composition assez similaire qui nous enveloppe sans attendre dans son voile de fureur, proposant des tonalités Old School captivantes et parfois assez brutales pour compléter les notes les plus aériennes. Of Night and Ice conserve les harmoniques fascinantes qui volent librement entre les moments les plus virulents, créant un contraste avec les parties vocales rauques, mais le son cesse de manière abrupte pour laisser In the Heart of the Storm prendre le contrôle. Le morceau semble plus agressif que les autres, intégrant des leads tranchants à une rythmique sombre et continue qui nous mène à The Eternal, the Dead, the Arcane où on découvre que les musiciens peuvent également proposer des passages assez groovy entre deux moments plus malsains. La beauté et la violence s’allient à nouveau sur To the Moonlight, l’un laissant sa place à l’autre avant qu’ils ne se rejoignent pour créer un véritable brasier, proposant même un moment assez martial avant que Snow Swarm n’ajoute ses influences DSBM au mélange déjà mélancolique mais brutal qui emporte notre esprit dans ses paysages torturés.
La froideur d’Old Wainds est restée intacte, même dix ans après. Stormheart est l’un des albums les plus bruts qu’il m’ait été possible d’écouter cette année, et même si quelques moments de douceur aérienne apparaissent, il reste massif.
90/100
