Ante-Inferno brise ses chaînes pour présenter Death’s Soliloquy, son troisième album.
Toujours signés chez Vendetta Records, K.B. (chant/guitare), G.S. (batterie), N.L. (basse) et B.G. (guitare) ont mis deux ans à peaufiner leur nouvelle création, toujours illustrée par Stefan Todorovic (Crescent, Asagraum, Nordjevel, Gaerea…).
L’album s’ouvre sur le cri perçant de The Cavernous Blackness of Night, une première composition oppressante où le désespoir et l’intensité règnent en maîtres pendant que l’instrumentale torturée coule à vive allure. Les parties vocales passent d’un growl massif aux hurlements viscéraux alors que les mélodies entêtantes nous entourent et nous traînent vers Towards Asphyxiating Darkness où on remarque un tempo légèrement plus lent, permettant aux riffs de devenir lancinants avant d’accueillir les cris tourmentés qui les hantent, leur donnant une dimension horrifique. La fin du morceau est comparable à un véritable brouillard épais tant il est dissonant et fascinant, se dissolvant pour faire place à Cold. Tenebrous. Evil qui propose une approche plus malsaine et accrocheuse, s’aidant d’harmoniques glaciales pour compléter une rythmique efficace. Bien que plus violent, le morceau reste assez court, tout comme Into the Eternity of Death qui agit comme un interlude mystique et mystérieux où des claviers nous accompagnent jusqu’à No Light till Life’s End, qui refait place à la rage avec des vociférations furieuses et des riffs tranchants. Un contraste se développe naturellement avec les leads aériens et les quelques parties de chant clair, puis An Axe. A Broadsword. A Bullet prend la suite pour près d’un quart d’heure d’une noirceur changeante, allant de la plus brute et déchirante à des passages profonds, ainsi qu’un moment d’une douceur ténébreuse mais incroyablement rassurante. On se sent presque bercé par cette quiétude qui accueille à nouveau la violence à bras ouverts, et les différentes teintes s’influencent mutuellement tout en laissant les parties vocales s’ancrer dans une souffrance palpable puis sur des tonalité majestueuses avant de s’éteindre lentement, laissant place à Thalassophobia et à sa lenteur étouffante troublée par les éruptions vocales désespérées qui clôtureront cet album.
Tout comme le précédent, Death’s Soliloquy capture notre esprit et nous met face à un océan de ténèbres aussi dangereux qu’intense. Ante-Inferno est véritablement un groupe à part, et son art sombre me fascine toujours autant.
95/100
One thought on “Review 2495 : Ante-Inferno – Death’s Soliloquy”