Review 2503 : Pillar of Light – Caldera

Un an et demi après un premier morceau convaincant, Pillar of Light s’offre un album.

Signé chez Transcending Obscurity Records, le groupe américain composé d’Aaron Whitfield (chant/claviers), Alex Kennedy (guitare/claviers, Jesus Wept), Scott Christie (guitare), James Obenour (basse) et Eric Scobie (batterie) dévoile Caldera, son premier album studio.

L’aventure débute dans la mélancolie avec Wolf To Man, mais on se sent de plus en plus oppressé lorsque les parties vocales apparaissent, et la sensation redoublera lorsque les riffs s’invitent dans le mélange. La progression dans le bloc de noirceur est assez naturelle, intégrant des touches de Post Metal et de Shoegaze pour créer des éléments vaporeux, comme la guitare finale qui nous transporte jusqu’à Leaving, où le son lancinant reprend de plus belle et nous enferme à son tour sous son voile morne. La composition aura tendance à s’apaiser, laissant le vocaliste seul avec quelques harmoniques planantes, mais la saturation reprend possession de la rythmique avant de s’enflammer d’un seul coup pour disparaître, laissant place à Spared, qui nous accorde trente secondes de calme. Le son explose sans prévenir, puis s’essouffle à nouveau pour rythmer son apathie avec des déflagrations entêtantes qui nous piétinent sans ménagement jusqu’à l’apocalypse finale suivie d’Eden, interlude apaisant de trois minutes en son clair. Toute notion de quiétude disparaît avec la dissonante Infernal Gaze où la notion de progression et de rythme changeant est à nouveau exploitée, en particulier avec l’arrivée du blast central puis l’éclosion des leads avant de passer à Unseeing qui nous hypnotise un court instant. L’agressivité est revient par vagues, créant un flot irrégulier de pesanteur intense qui nous berce avec brutalité avant de nous relâcher sur Certain End, la dernière composition de l’album, où on découvre des mélodies aériennes qui contrastent avec la puissance des riffs, rendant le mélange aussi cohérent qu’improbable, mais surtout incroyablement intense du début à la fin, malgré le break salvateur.

Bien que Caldera ne soit qu’un premier album, on peut dire que Pillar of Light a déjà trouvé une identité musicale forte. Le groupe s’exprime avec lenteur, dissonance et sonorités écrasantes pour créer de longs mais saisissants morceaux, qui font honneur à leur héritage musical lourd.

90/100

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