Review 2506 : Lying Figures – Inheritance

Lying Figures dessine son avenir.

Sept ans après sa dernière sortie, le duo Frédéric Simon (chant/basse, ex-Inborn Suffering) et Matthieu Burgaud (guitare) collabore avec Déhà (mix/mastering/chant additionnel, Imber Luminis, Cult of Erinyes, Wolvennest, Slow, Merda Mundi, ex-Clouds…) et Meuse Music Records pour dévoiler au monde Inheritance, son deuxième album.

Nothing To Claim […] nous accueille avec froideur, mais également avec douceur pour nos premiers pas dans ce nouveau chapitre, entre vent, quelques notes aériennes et finalement ces explosions en arrière-plan, entre lesquelles nous cheminons jusqu’à Addicted To Negativity qui nous inonde sans prévenir de sa lourdeur mélodieuse. Les parties vocales furieuses complètent à merveille le tableau mélancolique tout comme le chant clair plus solennel qui s’invite parfois pour faire ralentir le flot qui mène à Euphoria And Misery, où les harmoniques hypnotiques hantent une rythmique sombre et pesante. On retrouve l’agressivité du Death Mélodique sur de nombreuses parties du morceau, mais également des phases de quiétude apaisantes comme sur Watch Me Fall où la beauté rencontre un duo vocal intéressant et des riffs majestueux. Le son finit par s’éteindre pour laisser A Great Void prendre sa place, d’abord avec lenteur et hurlements viscéraux, puis avec un son dissonant enivrant brisé par des rires d’enfants et une voix samplée en français. Le groupe s’enflamme à nouveau pour finir son morceau en grande pompe puis nous laisser à […] And Nothing To Give, interlude rassurant dont le nom fait écho à l’introduction et qui nous guide jusqu’à Death Into Heredity. L’atmosphère devient immédiatement plus tendue, que ce soit grâce à une batterie martiale ou au retour du chant qui accompagne une instrumentale violente et intense, seulement troublée par des mélodies brumeuses avant un break reposant suivi de son point culminant qui nous abandonne pour laisser Self Hatred intégrer des influences Post-Metal à son Doom douloureux. Le titre est l’un des plus apaisants de l’album, mais également l’un des plus épurés et des plus poignants alors que Remembrance se démarque par son important contraste entre douceur et violence, liant les deux dans des moments lancinants avant que Contemptus Mundi ne vienne placer le point final avec sa touche ritualistique, troublée par des hurlements terrifiants lors des moments les plus poignants.

Le retour de Lying Figures est une excellente nouvelle pour la scène Doom Metal. Si le groupe n’a pas pour ambition de révolutionner le genre, il sait cependant mêler sur Inheritance ses influences pour nous offrir des compositions transcendantes où rage, intensité et mélancolie se tutoient.

90/100

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