Review 2509 : Panzerfaust – The Suns of Perdition – Chapter IV: To Shadow Zion

L’aventure de Panzerfaust s’étoffe.

Le groupé débute en 2005, et près de 20 ans après, il est composé de Brock Van Dijk (guitare/chant), Goliath (chant), Thomas Gervais (basse) et Alexander Kartashov (batterie) pour annoncer The Suns of Perdition – Chapter IV: To Shadow Zion, son sixième album, via Eisenwald.

L’album s’ouvre avec des sonorités inquiétantes sur The Hesychasm Unchained, qui va rapidement nous projeter dans le vortex de noirceur créé par la dissonance évidente et les deux hurlements oppressants. Volontairement très peu accessible, le son du groupe hypnotisera totalement les auditeurs réceptifs et transportera nos esprits avec sa déferlante inarrêtable qui nous pousse à continuer l’aventure avec When Even The Ground is Hostile. La composition se montre immédiatement agressive, laissant le duo vocal hanter à nouveau les riffs torturés infusés d’un Black Metal malsain, mais également d’influences Death brutes qui les rendent dévastateurs, même lors des quelques moments plus calmes qui mènent à The Damascene Conversions, qui se montre d’abord assez douce. Le son lancinant flotte lentement autour de nous avant de s’embraser progressivement, puis de renouer avec la fureur du chant, mais on notera tout de même quelques moments d’apaisement comme lorsqu’ils sont rejoints par le baglama d’Ahmet Ihvani, adoptant une touche mystique avant que la noirceur ne nous envahisse à nouveau. La rythmique reste assez aérienne jusqu’à ce qu’Occam’s Fucking Razor ne prenne sa place, laissant des choeurs mystérieux similaires à des incantations nous accompagner sur cette première partie, mais comme à son habitude le groupe nous abreuve de sa virulence apocalyptique rythmée par quelques sons mélancoliques pour créer un contraste fascinant. Les percussions habillent la fin du morceau, qui est suivie par To Shadow Zion (No Sanctuary) qui nous emporte dans sa course tumultueuse entre les vociférations surpuissante, les leads froids et l’approche intense permanente qui fait s’envoler les onze minutes de la composition en ce qui semble être un fragment de seconde, mettant ainsi fin à ce disque.

Le hasard veut que ma première expérience de The Suns of Perdition – Chapter IV: To Shadow Zion ait été un live où le groupe en a joué deux extraits, qui m’avaient bluffés. L’écoute de cet album ne fait que confirmer ce que je pensais déjà : Panzerfaust est un véritable monstre de noirceur viscérale.

95/100

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