Review 2520 : An Autumn – Ethereal

Le changement est souvent synonyme de renaissance, et c’est le cas pour An Autumn.

Après quinze années passées sous le nom An Autumn for Crippled Children, Mchl (guitare/chant/claviers, Cold Body Radiation, Our Throne), Td (basse/claviers) et Chr (batterie) annoncent la modification du nom du groupe néerlandais, ainsi que la sortie de Ethereal, album qui marque cette transformation, et qui est la première sortie du label Bölverk Records.

La mélancolie s’empare de nous dès que The Kind of Grief That Never Leaves You débute, créant au sein de sa dissonance des touches plus enjouées, comme les claviers entêtants et les harmoniques sombres avant d’accueillir des parties vocales saisissantes. L’approche chaotique est intéressante, mais Last Night viendra ajouter au mélange une dose de fureur brute – principalement menée par les cris – qui alimente encore plus l’écart entre tous les éléments de la composition. On se retrouve pris sans s’en rendre compte dans cette spirale sonore qui cesse soudain pour faire place à Dreaming ou l’on ressent rapidement une détresse intense et des influences DSBM plus vaporeuses, mais qui transforment également la voix. Retour à la douceur sur les premiers moments de Like Death, mais les riffs noircissent d’un seul coup et le torrent de ténèbres reprend de plus belle, emportant avec lui notre esprit au rythme de sa rythmique. Les premières notes d’Ethereal, le titre éponyme, sont définitivement beaucoup trop joyeuses pour ne pas être teintées des influences pesantes du groupe, qui ne se gêne pas pour alterner les pointes de rage avec des éléments hypnotiques pour nous perdre dans son tableau complexe. Just Empty revient à des passages plus lancinants pour mieux y intégrer ses cris de douleur et ses mélodies apaisantes, puis The Flow of The River nous remet face à un son plus perçant, mais également plus épais, ce qui peut sembler contradictoire, mais qui semble finalement très naturel. Les claviers finiront par envahir l’espace, puis par laisser place à We never end où les hurlements redeviennent viscéraux, témoignant de l’implication du vocaliste dans sa création et qui continue d’alimenter la dualité de ce morceau, qui prend fin d’un seul coup.

An Autumn est plus qu’un simple changement de nom. Les influences de la formation restent présentes entre toutes les nuances du Black Metal et du Shoegaze, laissant Ethereal nous montrer tour à tour chacune de ses facettes.

90/100

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