Nocte Obducta s’aventure dans les profondeurs.
A peine plus d’un an après leur treizième album, Marcel (guitare/basse/claviers/chant, Kamera Obskur) Torsten (chant, Agrypnie, Anomalie, Theotoxin), Stefan (guitare/chant, Horresque), Heidig (basse, Blæck Fox) et Malte (batterie, Aeos, Dahlian, Thurm), dévoilent leur nouvel EP, Hammergeddon 666 – Die Katakomben betritt man nicht allein.
Hammergeddon nous emporte immédiatement dans son flot de noirceur, d’abord avec une approche effrénée, puis avec des tonalités plus Old School et rythmées, laissant la rythmique changer au fur et à mesure de notre descente dans les ténèbres. Le son finit par s’éteindre, puis Schorm nous explose au visage avec toute sa fureur, mais le son ralentit et devient oppressant avant de s’enflammer à nouveau pour passer la main à Blut Bier Dunkelheit, où les influences Punk morbides ressortent. Les parties vocales rauques rendent le morceau encore plus pesant, usant de leur énergie malsaine pour alimenter le malaise en nous conduisant sur Faustphisto, qui débute à toute allure avant de se calmer un peu, tout en restant sur des sons tranchants. La batterie ne pourra pas s’empêcher de s’emporter à nouveau, nous ramenant à la sauvagerie infernale pendant que les guitares hurlent, mais les riffs vont finalement sombrer dans le néant, nous laissant seuls un bon moment avant de rejoindre Auf wortlosen Fluren (Gemälde derer die schieden – Zeil 3). La douceur des guitares nous accueille et nous envoûte, se montrant presque rassurante avant de s’intensifier peu à peu pour redevenir oppressante, renouer avec le chant puis avec des claviers imposants, mais également d’autres bruits plus expérimentaux, clôturant l’EP dans l’étrangeté totale.
Bien que proposant certaines parties Old School et bien agressives, Nocte Obducta reste partisan de l’expérimentation musicale. Hammergeddon 666 – Die Katakomben betritt man nicht allein possède plusieurs personnalités musicales, et toutes sont nées des ténèbres.
85/100