Despised Cruelty récidive.
Après cinq ans de silence, la formation polonaise composée de Maciej Mietkiewicz (chant), Michal Bentyn (guitare), Aleks Kowalski (guitare), Eryk Gwizdala (basse) et Konrad Binczyk (batterie/choeurs) signe avec Talheim Records pour la sortie de Niech zdycha, leur deuxième album.
L’album débute avec un sample mystérieux sur Zgliszcza, première composition qui nous enveloppe progressivement dans ses sonorités hypnotiques et lancinantes avant de changer brusquement pour devenir agressive. Les parties vocales brutes collent parfaitement à la violence ambiante qui va et vient, s’embrasant par moments ou devenant légèrement plus calme, mais I niech sie niesie… prend la suite avec un son plus lourd, plus pesant et quelque peu mélancolique. L’apathie enivrante se transforme en rage viscérale sortie du plus profond des musiciens, et elle atteindra son apogée avant de redevenir cette douce lourdeur, nous menant à Chleb powszedni où la dissonance hante déjà les riffs, créant une sensation de malaise mystique et inquiétant. La hargne ne faiblit pas, se brisant nette avant que Twoje miejsce ne prenne sa place, dévoilant son propre chaos ténébreux pendant que le vocaliste hurle, menant l’avancée de cette brume sombre et parfois mélodieuse jusqu’à Niech zdycha où la rythmique explose rapidement. Blast, riffs incisifs et vociférations infernales se répondent, laissant tout de même un moment de flottement nous autoriser à reprendre notre souffle avant que la déferlante ne reparte, nous laissant dériver jusqu’à Pêtla, une longue composition où froideur et chant clair nous accueillent, avant d’être remplacés par des hurlements et une rythmique brute et haletante qui – malgré un moment de calme – nous emportent jusqu’au final vaporeux et torturé.
La noirceur de Despised Cruelty se tisse avec une certaine mélancolie et une dissonance évidentes, rendant Niech zdycha assez étrange à la première écoute, mais on se retrouve rapidement submergé par les riffs cinglants du groupe.
90/100