Posez vos cerveaux, Becerus est de retour.
En 2024, Mario Musumeci (chant, ex-Balatonizer), Giorgio Trombino (guitare/basse, Assumption, Bottomless, ex-Haemophagus, ex-Morbo…) et Paul Bicipitus (batterie) continuent leur collaboration avec Everlasting Spew Records pour la sortie de leur deuxième album, intitulé Troglodyte.
On retrouve le concept du premier album sur Troglodyte, pas de paroles mais des cris bestiaux, et une créature néandertalienne créée par Dahmer Art (Brutal Sphincter, Exhumed, Gutalax, Scaphism…) qui illustre parfaitement ce qu’est cet album : un véritable carnage. Outre l’introduction, savamment sous-titrée Rise Of The Energumens, qui est une sorte de sample mystérieux, chacune des douze compositions au nom aussi subtil que les riffs qui les composent sont faites de pure violence. Les borborygmes collent parfaitement à la base de Death Metal Old School gras et brutal que nous proposent les musiciens, et les morceaux s’enchaînent sans pause, ou presque : à peine quelques secondes d’introductions et le groupe reprend son assaut avec férocité, très souvent à un tempo assez élevé et sur une ambiance propice au blast et à la double pédale. Quelques solos complexes se glissent ça et là, comme sur Aggressive Illiterate ou le morceau éponyme Troglodyte, mais ils restent eux aussi ultra-rapides et cinglants, pour rester dans cet objectif de dévastation que le groupe semble s’être fixé. On remarquera tout de même le débit vocal de Mario, capable d’assumer des parties effrénées et continues, comme sur Progressive Mental Retardation – qui est l’un des titres les plus courts, mais également les plus efficaces – ou Serpicus Ebbeth Macagno où il ne dispose parfois quasiment pas le temps de respirer.
Alors que l’on pourrait croire à une blague, Becerus propose un Death Metal extrêmement qualitatif, qui trouve ses racines dans un son Old School et brutal. Troglodyte dispose bien évidemment de moments de violence bêtes et méchants, mais on notera également la technicité des musiciens !
90/100