Review 2545 : Sarkasm – Carnival of Atrocities

Renaissance confirmée pour Sarkasm.

Après une existence dans le milieu underground canadien des années 90, le groupe se reformera plusieurs fois, et finira par sortir son premier album en 2023 chez Xtreem Music. En 2025, Bruno Bernier (chant, Obliveon), François Dubuc (guitare), Yves Parent (guitare), Simon Thibodeau (batterie, Skullmace) et Dave Bouchard (basse, Winds of War) renouvellent leur partenariat avec leur label pour la sortie de leur deuxième album, Carnival of Atrocities.

Si I Am Chaos débute dans une quiétude rassurante, le groupe ne tiendra pas longtemps avant de revenir à ses racines agressives et à ses riffs énergiques accompagnés de parties vocales féroces. On notera également une approche assez saccadée sur la fin pour rejoindre Murmurs From the Void, titre qui affiche immédiatement sa rage avec des riffs assez simples mais efficaces, et qui ne manqueront pas de faire remuer leurs fans en live. La rythmique ralentit pour instaurer un climat plus planant, permettant aux leads d’apporter cette touche mélancolique, suivis par un son de basse assez chaud qui devient plus groovy sur Echoes of Hyperion, où les musiciens renouent avec leurs patterns plus vifs. Le son tranchant s’enflamme de temps à autre tout en incluant parfois quelques touches plus mélodieuses, puis Disintegrate se montre un peu plus rapide et sauvage, tout en continuant à exploiter les racines Thrash germaniques pour rester solide et accrocheuses en toutes circonstances. Le solo confirme la dualité du son, qui se veut parfois plus perçant, alors que Cold Empty Rooms reste d’abord dans une approche assez massive et des palm mutes lourds avant d’inclure des harmoniques sanglantes, et même un solo inspiré du Heavy avant de laisser place à Hateful, Spiteful, Vengeful, qui passe d’un son sombre à la fureur en un rien de temps. Le morceau est parfait pour lancer n’importe quel mouvement de foule, gérant son rythme de manière très intéressante, et il est suivi par la toute aussi entraînante Ex Umbris, qui enchaîne les passages virulents avec une maîtrise impressionnante, et qui ne manquera pas de nous faire remuer le crâne. L’album prend fin avec Dead Weight, un titre assez court qui ne perd pas de temps et qui assume son énergie communicative, proposant des parties vocales puissantes comme ce long cri, et qui permet de mettre une touche finale à ce nouveau round.

Sarkasm me fait penser au Thrash allemand dans son approche incisive, mais également dans sa virulence. Carnival of Atrocities est rapide, efficace et accrocheur, s’inspirant des années 90 où le style se développait bien.

80/100

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