Nouveau pas en avant pour Nachtblut.
Près de cinq ans après leur dernière production, Skoll (batterie), Greif (guitare), Askeroth (chant) et Ablaz (basse) dévoilent Todschick, leur septième album studio, toujours accompagnés par Napalm Records.
L’album démarre de manière assez théâtrale avec Von Hass getrieben et son introduction mélancolique, mais rapidement les riffs accrocheurs apparaissent, suivis par la voix si reconnaissable d’Askeroth qui n’hésite pas à grogner seul ou en compagnie de choeurs et de claviers. Le ton change lorsque la composition éponyme, Todschick, entre en jeu et nous propose sa rythmique dansante qui créée immédiatement un contraste avec le morceau précédent, mais aussi avec Nachtgeweiht, le titre suivant, qui reste dans sa mélancolie sombre et adopte des racines Industrial accrocheuses. Les touches Symphoniques rendent le son assez majestueux par moments, puis Das Leben Der Anderen nous propose un moment de calme avant de revenir à son approche mi-moderne mi-Old School sublimée par le chant en Allemand. Manchmal Kommen Sie Wieder nous surprendra avec des synthés hypnotisants, mais le ton du morceau est d’abord plutôt solennel avant de se transformer en marche plus lourde, voire même entêtante avant de passer le relai à la courte et remuante Mein Ist Die Hölle, dont la rythmique explose assez souvent. Les parties vocales sont également beaucoup plus stridentes, mais les leads deviennent malsain avec Götterstille, création clairement ancrée dans le Black Metal et sa dissonance qui trouve des teintes très différentes avec ses claviers beaucoup plus libres. On continue dans la folie avec Kinder Des Zorns où double pédale et harmoniques sanglantes rencontrent des hurlements terrifiants qui alimentent cette agressivité latente, puis on revient à des tonalités plus douces sur Stirb Langsam, qui semble infusé de Folk Metal. Le reste du morceau le confirmera, le rendant assez accessible, puis l’album prendra fin avec Schneller Als Der Tod, où le groupe nous offre un véritable western sauce Gothique secoué de passages plus intenses, mais également adouci par des moments très aériens.
Bien qu’encore assez peu connu dans nos contrées, le style de Nachtblut commence peu à peu à faire des émules et à s’implanter. Todschick est un album très rythmé et varié qui ne manquera pas de satisfaire les amateurs de Metal Gothique poussé à l’extrême !
90/100
Interview à venir.