Live Report : Obscura + Gorod + Skeletal Remains – Petit Bain

Si le Death Metal vous aimez, à Petit Bain vous devez vous rendre ce 20 février ! Pourquoi ? C’est simple, le plateau du soir réunit les allemands d’Obscura, nos français de Gorod et les américains de Skeletal Remains !

Cela fait des années que je vous le dis, mais les copains de Garmonbozia Inc. savent s’y prendre pour nous apporter des soirées qui sentent bon la violence, alors même avec un pied en moins, pourquoi se priver…

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On démarre donc avec Skeletal Remains, groupe de Death Metal Old School Californien composé de quatre gaillards qui s’installent sur scène comme s’ils allaient pique-niquer, et qui en quelques petites secondes vont nous faire comprendre où nous sommes avec un son surpuissant. Les riffs sont bien épais et sentent bon les années 90, mais on notera parfois une petite touche plus moderne, pas comme sur ces lumières absolument horribles qui cachent en permanence la moitié voire l’intégralité des musiciens. Chris Monroy (guitare/chant) lâchera un petit “You guys are so quiet” entre deux titres, ce qui aura pour effet de réveiller un public parisien qui avait déjà envie de se mettre sur la tronche, et c’est chose faite : dès le troisième morceau le bateau tangue au rythme de la setlist des américains, principalement axée sur leur dernier album Fragments of the Ageless (qui était très bon, si vous avez suivi mes publications). Le show ne sera interrompu que lorsque le vocaliste annoncera le dernier titre, la massive Unmerciful, où lui et ses camarades nous offriront une dernière dose de violence (en particulier lorsqu’ils hurlent à trois) qui va mettre tout le monde d’accord, les américains ont mis la barre très haut.

Setlist: Void of Despair – Relentless Appetite – Beyond Cremation – To Conquer the Devout – …Evocation (The Rebirth) – Unmerciful

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La soirée se poursuit avec l’installation toute aussi détendue de nos frenchies de Gorod, qui vont nous expliquer ce que signifie “Technique” dans “Death Technique”, avec un premier titre aussi complexe que violent qui laisse les guitaristes nous arroser de tapping. Le jeu de scène du groupe est relativement simple : Julien Deyres (chant) vient hurler sur les premiers rangs pendant que ses camarades assurent une rythmique démentielle, et le public les suit immédiatement en retournant une fois de plus la fosse. Les guitaristes restent principalement sur place pour aligner leurs parties, mais Benoit Claus (basse) profite de quelques moments instrumentaux pour prendre la place du vocaliste et sourire joyeusement avant de la lui rendre, remontant d’un cran la violence. Profitant d’une pause, le vocaliste nous rappellera “la dernière fois qu’on a tourné ensemble, c’était en 2013, au Glazart, alors on va vous jouer un morceau de l’album A Perfect Absolution !”. Perdu Julien, c’était en 2012, mais on te pardonne, tant cet album et ce morceau (The Axe of God) restent toujours aussi démentiels, et l’enchaînement de la setlist se fait dans une violence rare. Mais il ne faut pas oublier que le groupe est ici pour faire la promotion de son dernier bébé, The Orb et ses touches très Prog qui vont calmer un peu l’atmosphère, laissant le public admirer la maîtrise du groupe, qui assume pleinement ses influences Jazz. Pour ma part, je patiente, car je sais que le final sera incroyable, enchaînant Birds of Sulphur avec l’incommensurable Disavow Your God, que le chanteur compare à la cuisine de son terroir (qu’il connaît donc comme sa poche, vu son activité professionnelle) et avec laquelle ils terminent tous leurs sets de manière impériale en ravageant la fosse, qui les applaudira après avoir fini de se sauter au visage.

Setlist: Bekhten’s Curse – Breeding Silence – The Axe of God – Goddess of Dirt – The Path – We Are the Sun Gods – The Orb – Birds of Sulphur – Disavow Your God

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Dernier acte de la soirée, Obscura revient prendre possession de ce bateau qu’ils connaissent bien (c’est précisément la troisième fois qu’ils y jouent en trois ans), et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe est très attendu ce soir. Pas de sold-out à ma connaissance, mais on ne circule pas, et on se laisse envoûter par l’intro à la basse d’Hugo Doyon-Karout, suivi par la guitare de Vincent Wilquin, et la batterie de Clément Denys (tous trois membres live, donc), puis enfin l’arrivée du maître de cérémonie que tout le monde attend : Steffen Kummerer (guitare/chant). Le son part d’un coup, et le groupe se démène, headbanguant ou hurlant, mais surtout haranguant et se rejoignant ou jouant ensemble à la moindre occasion, et on pourrait avoir l’impression que le groupe se connaît depuis des années tant leur circulation est fluide ! Dans la fosse, le public est parfois plus sage (ou fatigué ?) et admire la complexité des leads, mais les parisiens savent toujours faire preuve d’un engouement assez simiesque lorsque le son leur plaît, et les quatre musiciens semblent s’amuser de voir ce pit qui se forme de manière assez peu ordonnée. Si le fondateur du groupe est toujours aussi précis et furieux lorsque le morceau l’exige, parfois même entouré de jets de fumée sur les refrains, il est également très loquace entre les morceaux, à l’image de ce “thanks for coming during the week to see some underground Death Metal bands” qui soulève des acclamations avant que les morceaux ne s’enchaînent à nouveau. Côté setlist, le groupe se concentre sur son dernier né, A Sonication, ainsi que son prédécesseur, A Valediction, mais nous aurons tout de même droit à “some old school stuff”, tels que la dévastatrice The Anticosmic Overload du leur deuxième album, et qui ne manquera pas de faire rage dans la fosse, assurément conquise par un son que j’ai tout de même trouvé parfois un poil trop net.

Setlist: Forsaken – Silver Linings – Evenfall – Emergent Evolution – In Solitude – Devoured Usurper – Akróasis – The Sun Eater – The Anticosmic Overload – A Valediction – When Stars Collide
Rappel : Septuagint

L’appel des transports me fera malheureusement quitter la salle avant le rappel, mais je peux vous assurer que la soirée était excellente ! Malgré le fait d’avoir joué dans le noir, Skeletal Remains a livré un set bien épais pour débuter, suivi par la rage complexe de notre Gorod national et les techniciens hors pair d’Obscura. Trois styles aussi proches que différents, et si chacun repart avec son préféré, aucun n’a démérité ce soir ! Merci à nouveau à Garmonbozia Inc. pour l’accréditation photo, et à très vite pour d’autres aventures nocturnes !

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