Depuis son retour, Bleeding Through ne s’est pas reposé sur ses lauriers !
Après une courte existence en tant que Breakneck, le groupe californien s’est illustré dans la scène Metalcore avant de cesser son activité en 2014. Mais en 2017, la reformation est actée, suivie d’un album l’année suivante. En 2025, Brandan Schieppati (chant), Derek Youngsma (batterie), Brian Leppke (guitare), Ryan Wombacher (basse/choeurs, Light the Torch, ex-Devil You Know), Marta Demmel (claviers/choeurs) et Brandon Richter (guitare/choeurs, ex-Dawn of Ashes, ex-Motionless in White, ex-Urilia) reviennent présenter Nine, le neuvième album du groupe, avec le soutien de SharpTone Records.
Le groupe va immédiatement nous montrer qu’il est toujours en pleine forme avec Gallows, une première composition virulente qui n’hésite pas à s’appuyer sur les claviers pour des passages majestueux, mais aussi sur les vociférations pour révéler son côté sauvage. Le contraste entre la rythmique Old School et les parties de chant clair est parfaitement géré, tout comme l’atmosphère pesante d’Our Brand Is Chaos qui enchaîne avec des moments extrêmement fédérateurs qui nous rappelle facilement les années 2000. Le break sent la fureur pure, tout comme l’intégralité de la remuante Dead, But So Alive où les riffs semblent tout aussi chaotiques qu’accrocheurs, laissant tout de même une légère part de calme aux refrains où les choeurs investissent l’espace. On enchaîne sans attendre avec Hail Destruction qui reprend les éléments les plus agressifs du groupe en les sublimant avec les orchestrations, puis les musiciens accueillent Doc Coyle (Bad Wolves, God Forbid) pour assombrir encore plus la ténébreuse Lost In Isolation. L’alternance vocale est tout simplement parfaite et nous promet des coups très violents dans la fosse, mais les musiciens nous accordent un moment de répit avec Last Breath, un interlude au piano où quelques choeurs planent lentement. On repart avec l’imposante Path To Our Disease qui crée le parfait pont entre violence, parties fédératrices et ambiance gothique vaporeuse avant de remettre le couvert sur I Am Resistance où Andrew Neufeld (Comeback Kid) rejoint les musiciens. Le morceau est à la fois majestueux et ultra-énergique, créant une complémentarité saisissante avant de revenir à un son plus dissonant sur Emery, la composition suivante, qui laisse les guitares offrir une diversité intéressante. On notera également un break bienvenu avant le retour de la saturation, puis c’est avec Brian Fair (Shadows Fall) que le groupe nous frappe sur War Time, morceau qui est définitivement l’un des plus virulents et qui profite d’un groove brutal pour nous faire remuer le crâne. L’album prend déjà fin avec Unholy Armada, la dernière composition qui utilise des claviers particulièrement épiques pour renforcer sa rythmique efficace que vociférations et choeurs renforcent naturellement, pour finalement nous mener aux derniers leads.
Si certains pourraient penser que Bleeding Through font appel à la nostalgie de leurs fans, ils ne sont pas prêts à encaisser Nine. Les riffs sont toujours aussi virulents, et les musiciens savent encore y faire, ce qui présage de belles courbatures après les concerts.
90/100