Review 2774 : Nightbearer – Defiance

Troisième album pour Nightbearer.

Après presque trois années, Dominik Hellmuth (guitare, Burden of Grief, Despised, ex-Hate Force One), Michael Torka (chant, Despised), Florian Böhmfeld (basse, ex-Hate Force One), Manuel Lüke (batterie, Burden of Grief, ex-Hate Force One) et leur nouveau guitariste Tristan Schubert reviennent présenter Defiance, avec l’aide de Testimony Records.

Avec la douceur de Dust, le morceau introductif, on peine à croire que l’on s’apprête à écouter du Death Metal, mais His Dark Materials va rapidement nous remettre sur le chemin de la violence avec des riffs solides et des hurlements vindicatifs. Quelques mélodies viennent hanter certains passages pour leur donner une touche épique, puis c’est avec Defiance, le titre éponyme, que l’on prend le plus conscience des influences de la scène suédoise sur le groupe allemand. Les harmoniques et claviers trouvent leur voie pour rendre la rythmique épique, tout comme sur la majestueuse One Church over All qui préfère des riffs lents et imposants mais tout de même une double pédale féroce, rendant la composition très froide. L’approche redevient plus sauvage sur Dying Knows No Bounds, mais les leads mystérieux restent hanter les refrains entre deux vagues de fureur, teintant le morceau d’une certaine mélancolie tout comme Reign Supreme qui prend la suite et emprunte au Doom/Death son aura maussade. Le calme ne dure pas, rapidement brisé par une accélération viscérale, mais il revient teinter certains passages de ses sonorités planantes avant un final particulièrement lourd, puis Under the Sun of War vient dévoiler sa dissonance qu’il transformera en moments grandioses. Le passage final intense nous mène au moment de répit offert par la très longue Ascension dont l’introduction se noircit pour finalement se laisser consumer par des racines Black/Death pesantes, adoptant des moments plus lumineux qui viennent créer un contraste important, comme lors de ce break central apaisant, qui lui aussi sera finalement corrompu. La rage s’exprime un moment, mais c’est finalement dans la quiétude que nous rejoignons Until We Meet Again qui repart à toute allure et nous offre une instrumentale féroce mais également très mélodieuse avant de passer la main à Republic of Heaven qui vient clore l’album dans son habituelle violence mais également ses orchestrations imposantes qui répondent aux leads abrasifs.

Bien que hautement influencé par la scène suédoise, Nightbearer donne à Defiance une diversité propre et intéressante entre violence et mélodies. Je suis certain que l’album ne tardera pas à trouver son auditoire.

90/100

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