Review 2776 : Signeri – Signeri

Signeri émerge de la forêt.

Créé en Suède, le groupe composé de Michael Brander (chant/basse), Ulf Olars (guitare), Lars Bergfält (guitare) et Jonas Arnberg (batterie/orchestrations) signe chez ViciSolum Productions pour la sortie de son premier album, Signeri.

Darkness Embrace nous entraîne immédiatement dans sa tornade froide et mélodieuse, mais les parties vocales macabres ne tardent pas à rejoindre la danse et à assombrir le mélange entre deux harmoniques entêtantes. Une certaine mélancolie s’installe mais Legion Strong vient la briser avec des tonalités plus lourdes et inquiétantes qui se métamorphosent parfois en furie viscérale qui conserve l’angoisse au sein de ses riffs, même les plus enjoués et accrocheurs. On continue avec les riffs lancinants teintés de Doom de Setting Fire to Worthless qui propose un peu de chant clair pour contrebalancer les grognements, mais les deux finiront par s’unir pour laisser la rythmique lancinante nous hypnotiser avant qu’Haxa ne nous dévoile sa froideur majestueuse mais tout de même assez lente. Les cuivres entrent en jeu pour embellir la marche, qui rencontre également quelques choeurs avant de rejoindre la maussade Shedding Skin où les influences Black Metal donnent un côté plus tranchants aux leads. On notera tout de même quelques passages plus lents, mais les notes sombres reviennent dynamiser la rythmique pour nous mener à Nightfire, un titre légèrement plus épuré mais assez dissonant qui alimente en permanence sa brume sonore avec des passages plus imposants qui se dissolvent par la suite. The Sulphur Brigade of the Morning Star commence par nous intriguer avec quelques notes, mais le son s’embrase et devient envoûtant, s’autorisant même à du son clair et quelques percussions avant un final majestueux qui atteindra la quiétude d’Hills Painted Red, d’abord claire puis saturée et qui rampe précautionneusement autour de nous avec quelques moments plus intenses jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître.

Pour un premier album, Signeri dispose déjà d’une identité sonore marquée ! Empruntant au Death Mélodique, au Black et au Doom, Signeri est un album assez versatile qui n’a pas fini de nous surprendre !

85/100

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