Review 2810 : Azathoth’s Dream – Solitary Forest Necromancy

Retour du châtelain Azathoth’s Dream.

Deux ans après le succès de son premier album, le duo L. Azathoth (tous instruments) et Necroblaster (batterie) continue d’honorer l’héritage du Black Metal à la française avec Solitary Forest Necromancy, son deuxième album.

Malefic Spellcraft nous accueille avec le son lointain et mystérieux des claviers et du vent, rejoignant calmement Death Denied et son approche aérienne mais glaciale au sein de laquelle les parties vocales apportent une touche terrifiante. L’atmosphère est à la fois pesante et assez douce, profitant d’un mix Old School brumeux et de quelques touches plus mystiques pour développer son contraste avant qu’Ancient Black Blood ne nous enveloppe dans ses sonorités lancinantes. Les harmoniques sont également très mélancoliques, ajoutant une couche supplémentaire à la masse étouffante qui sévit et rejoint le titre éponyme Solitary Forest Necromancy pour continuer à nous embarquer dans son aventure onirique. Le son reste toujours aussi intense, accélérant ou s’apaisant presque par moments pour rythmer notre marche ténébreuse qui nous conduit à la dissonante Malevolence Enshrined où l’on découvre des passages plus imposants mais aussi des moments très accrocheurs où la batterie mène la danse. Coven of the Ancient Black Flame fait à nouveau ralentir notre progression en développant des tonalités angoissantes grâce aux claviers qui se mêlent parfaitement à l’approche apathique qui finira par accélérer pour rejoindre Exsanguinated and Impaled et ses harmoniques tranchantes. La composition est nettement plus agressive, tirant profit des leads vifs et de sa base imposante pour accueillir les cris du vocaliste avant d’adopter des claviers plus intrigants sur Heed the Call, titre où les guitares semblent également ancrées dans des racines Pagan plus mélodieuses. Bien qu’il soit le plus long de l’album, le morceau passe assez vite, débouchant sur Under Cover of Night où les parties vocales hantent une instrumentale virulente qui ne nous laissera que quelques instants de répit en plongeant dans des influences médiévales. Le morceau se montre aussi un peu lancinant lorsqu’il repart à toute allure pour finalement rejoindre Beyond the Veil of this Reality qui marque la fin de l’album grâce à des claviers cosmiques à la frontière de l’irréel et qui nous permettent de sortir doucement de cet univers sombre. 

Avec ce deuxième album, Azathoth’s Dream reste fermement ancré dans ses racines qui, bien qu’elles soient géographiquement très lointaines, sont parfaitement exploitées sur Solitary Forest Necromancy. L’album est un véritable rêve.

90/100

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