Ylva de Lune est prêt pour son deuxième chapitre.
Sobrement intitulé II, il sort pile quatre ans après le premier album créé par Ylva (chant) et Alpha (composition/tous instruments).
La voix d’Ylva nous accueille sur Lullaby, suivie d’une instrumentale très calme et lumineuse à laquelle son chant est intégré de manière très naturelle et hypnotique, mais l’apparente quiétude ne tardera pas à voler en éclats lorsque la rythmique s’embrase. La chanteuse reste dans un registre onirique, et malgré la violence, les riffs sont toujours aussi apaisants, alternant entre douceur planante et fureur enivrante infusée au Black Metal avant de passer à Where The Willow Tree Grows qui propose une approche légèrement plus brute. Les parties vocales se chargent d’apaiser la rythmique abrasive et d’enchanter les quelques moments aériens, mais le morceau se montre toujours énergique jusqu’à ce qu’il ne laisse place à Crimson Agony où les notes flottent doucement dans l’air à nouveau. La rythmique atteint finalement un passage plus brumeux et sombre, puis un autre plus menaçant qui relance la batterie avant le final, puis Woven Into Tides nous propose un son majestueux et quelques sursauts d’énergie. Les leads perçants remplissent à merveille leur rôle, teintant la rythmique de cette touche entêtante alors que la batterie se veut plus remuante, menant à la lancinante Black Stallions qui prend harmonieusement sa place et nous inonde de douceur en tissant une rythmique assez simple embellie par les différents effets. Le son se brise, puis renaît lentement pour nous emporter vers Epitaph, la plus longue composition qui démarre assez calmement, se pare de sa saturation et nous fait voyager dans son paysage nuageux où les riffs se répondent et se suivent, progressant ensemble vers Serenity, titre final qui porte à merveille son nom et qui permet de clore l’album avec une véritable sensation de plénitude.
L’univers enchanteur d’Ylva de Lune a cette petite touche de magie qui nous fascine, et fait de II un moment hors du temps. Parfois un peu plus violents mais toujours aériens, les riffs du duo ont toujours cette aura aérienne et salvatrice.
85/100
