Born of Osiris nous a fait attendre quatre ans.
En 2025, réduits à un trio, Cameron Losch (batterie), Ronnie Canizaro (chant), et Nick Rossi (guitare/basse) nous dévoilent finalement leur septième album, Through Shadows, via Sumerian Records.
Lee McKinney (guitare) a participé à sa création, mais quitte le groupe quelques semaines avant sa sortie.
On attaque avec Seppuku et ses tonalités modernes qui précèdent des riffs syncopés doublés de quelques samples cybernétiques et de parties vocales furieuses qui nous mettent rapidement dans l’ambiance, mais qui vont assez vite passer le relai à Elevate qui adopte également ces patterns énergiques. Les refrains sont plus aériens, incluant quelques parties de chant clair accrocheurs, puis c’est avec Through Shadows que le groupe entend bien nous briser la nuque, proposant des vagues de rage brute sous couvert de riffs travaillés à la limite du Progressive Metalcore, alors que le break renforce encore plus la violence avant le solo. Le titre finira assez lentement, puis The War That You Are reprend du poil de la bête en dévoilant ses riffs simples mais ravageurs au fort contraste qui semble très prometteur pour le live, en particulier sur cette moshpart explosive teintée de quelques touches d’orchestrations. On continue avec l’inquiétante Inverno dont l’atmosphère est un peu plus sombre mais qui saura tirer son épingle du jeu en offrant des passages entrainants comme le break et ses choeurs, puis A Mind Short Circuiting reprend le flambeau en délivrant sa rythmique énergique qui n’aura aucun mal à faire remuer les foules. On retrouvera même des influences Trap avant de passer à Burning Light, composition plus courte et apaisante qui utilise les samples électroniques pour nous permettre de souffler, mais In Desolation viendra prendre sa place pour renouer avec des tonalités bien plus vives. Le titre frappe juste mais passe assez vite, laissant Torchbearer lui succéder avec une approche assez similaire qui se terminera avec une touche Electro apaisante avant d’accueillir Spencer Chamberlain (Underoath) sur Activated, morceau où les samples prennent une place plus importante. Le saxophone apporte un peu de diversité à la composition et confirme la touche Prog inattendue, puis Dark Fable nous replonge dans la violence tout en diluant ses refrains avec les claviers planants, mais le final sera tout de même assez intense. Une nouvelle touche inquiétante nous présente Transcendence, le morceau suivant, puis les riffs agressifs reviennent prendre leur place en incluant quelques leads intrigants et un final assez calme qui rejoint Blackwater et sa quiétude initiale qui s’embrase avec l’apparition des rugissements de Ronnie, mais qui conserve ses racines apaisantes, comme par exemple avec son solo.
Meilleur que le précédent, Through Shadows confirme le retour de Born of Osiris à un style parfois un peu plus agressif, tout en continuant d’inclure de ses nouvelles influences. Avec le récent changement de lineup, on peut toutefois se demander dans quelle direction partira le groupe à l’avenir !
70/100
