Review 2814 : Sombretour – To any World beyond the Tomb

Sombretour se dresse devant nous.

Créé par le musicien français Jérémie “V. Griseval” Goyet (tous instruments/chant), le projet fait appel à Hannes Grossmann (batterie, Alkaloid, Aortha, Eternity’s End, ex-Necrophagist, ex-Obscura…) et Topias Jokipii (chant, Chestcrush, Sunken, ex-Primal Tyrant…) pour donner vie à son premier album, To any World beyond the Tomb.

L’album sortira d’abord en digital, puis en cassette grâce au label Canti Eretici.

On débute avec To any World beyond the Tomb, titre éponyme à la douce introduction qui finira par s’embraser et adopter des racines Old School ancrées dans le Death Mélodique, mais également quelques moments assez lents et pesants qui entrent en totale opposition avec les passages les plus vifs. Les harmoniques abrasives se transforment en notes planantes, mais le son ne tardera pas à s’aventurer à nouveau dans l’agressivité avant que No Star will light my coming Night ne nous berce avant de se laisser à son tour gagner par la violence. Le duo entre la voix claire et saturée est du plus bel effet, créant une diversité hypnotique aux multiples facettes complémentaires qui s’enchaînent naturellement, adoptant des touches glaciales jusqu’à ce que Her Spectral Imagination ne prenne sa place, apaisant notre esprit avec sa simplicité et ses douces mélodies. Le morceau agit comme un interlude menant à Remembrance never dies qui se montre immédiatement plus sombre et surtout hautement mélancolique, laissant les hurlements le dominer tout en réservant quelques places pour la quiétude qui émerge de ce cocon lancinant. Le titre se finit assez paisiblement, et il est suivi d’A Spell : the Winterwind qui se développe progressivement avant de vraiment se teinter de rage et se déchaîner, mais il reste tout de même ancré dans une dualité et une richesse surprenante. L’album atteint déjà son dernier morceau, l’enivrant In Dungeons Dark I cannot sing dont les riffs empruntent ouvertement au Doom/Death ses touches brumeuses et son atmosphère oppressante, donnant au final des relents de désolation.

Si To any World beyond the Tomb est un peu court, il a le mérite de présenter l’univers de Sombretour au monde. Le projet est bien entendu forgé dans le Death Mélodique Old School, mais il ne se prive pas pour emprunter noirceur et mélancolie.

80/100

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