Review 2820 : Slaughter to Prevail – Grizzly

Slaughter to Prevail n’a pas fini de rugir.

Né en Russie, mais relocalisé aux Etats-Unis par son frontman Aleksandr « Alex Terrible » Shikolai (chant, Scumsters), complété par le musicien anglais Jack Simmons (guitare, Hollow Prophet, ex-Acrania), le groupe signé chez Sumerian Records dévoile son troisième album, Grizzly.

Le groupe est complété par Dmitry « Dima » Mamedov (guitare), Mikhail « Mike » Petrov (basse) et Evgeny Novikov (batterie, Katalepsy).

On attaque à pleine puissance avec Banditos, première composition où les riffs saccadés rencontrent des effets électroniques particulièrement dérangeants, collant parfaitement avec l’arrivée des hurlements d’Alex Terrible, mais le groupe semble également exploiter quelques samples plus majestueux pour rendre le titre imposant. Les racines Nu Metal/Hardcore viennent apporter une diversité au morceau, dont la dynamique est brisée par le sample qui nous emmène après une dernière frappe sur Russian Grizzly In America, titre déjà connu et qui résume bien la musique du combo, alliant une rythmique simple avec les rugissements du vocaliste. Le titre reste malgré tout assez constant, proposant un refrain entêtant alors que Imdead est déjà un peu plus énervée, et verra la naissance d’un duo avec Ronnie Radke (Falling in Reverse) qui apporte sa touche chantée à la limite de la Trap. On retiendra surtout ce titre pour ses pulsions de violence sur le break, mais on passe rapidement à Babayka où des sonorités mystérieuses s’invitent à la fête, teintant le morceau d’une étrange sensation malsaine lorsque le chant clair est majoritaire, mais qui disparaît lors des moshparts. Viking nous propose un moment de répit avec son introduction tribale, puis blast et autres riffs agressifs bourrés de palm-mute resurgissent, nous menant à des leads assez mélodieux avant une dernière vague de haine, suivie par l’intro acoustique de Koschei, rapidement effacée pour laisser les riffs saturés revenir. Une fois de plus, les expérimentations vocales restent étranges, mais elles apportent une touche de diversité avant Song 3, où le groupe accueille BABYMETAL pour donner une note plus dansante, laissant même les jeunes femmes guider le morceau, en nous apprenant à compter dans leur langue. On continue avec Lift That Shit, composition assez simple où le vocaliste semble vouloir nous encourager faire un peu de sport, puis il nous menace ouvertement sur la sombre Behelit avec des hurlements, puis des orchestrations, et enfin des parties orientées Metal Alternatif. Le morceau est au final assez varié, et le son s’adoucit encore avec Rodina qui propose du son clair complété par Alex et ses expérimentations vocales qui finiront par donner au titre des airs de power ballad torturée avec un long solo, mais le groupe se réserve pour le final explosif avant de laisser la sauvage Conflict nous matraquer sans retenue pendant un peu plus de deux minutes. On passe de vagues de puissance brute à un groove sec avant de rejoindre Kid Of Darkness où l’énergie des années 2000 est perceptible, mais les leads perçants nous ramènent aisément à notre époque, donnant au titre toutes les armes pour devenir l’un des prochains hymnes du groupe, suivi par 1984, qu’ils jouent déjà et qui n’aura absolument aucun mal à faire se déchaîner les foules.

Déjà bien connu à travers le monde, Slaughter to Prevail continue ses expérimentations musicales plus ou moins originales, mais nous propose avec Grizzly certains morceaux vraiment solides !

80/100

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