Quatre années de silence ont pris fin chez Hemelbestormer.
En 2025, Frederik « Cozy » Cosemans (batterie/claviers, Hedonist, Rituals of the Dead Hand), Jo Driesmans (guitare), Filip Dupont (guitare/claviers, Entartung, Lhaäd, Rituals of the Dead Hand) et Koen « Milly » Swerts (basse, Torturerama) signent chez Pelagic Records avec qui ils dévoilent The Radiant Veil, leur quatrième album.

L’album débute avec Usil, la longue et oppressante première composition qui nous montre rapidement la puissance des riffs du quatuor dont la touche dissonante hante déjà nos esprits, et qui ne va pas se priver pour ajouter des harmoniques lancinantes. Les effets permettent de rythmer notre progression dans cet univers sombre, tout comme les frappes régulières de la batterie qui mène la danse vers un final beaucoup plus apaisant avant de rejoindre Turms, où la saturation reprend des teintes plus pesantes, mais les leads apportent des mélodies planantes à l’ensemble. Quelques paroles en chant clair signées Phil (Caspian) viennent hanter le trajet entre les éléments vaporeux, mais après un dernier embrasement le son migre vers la courte Turan et ses touches aériennes apaisantes qui nous permettent de reprendre notre souffle avant de nous confronter à Tiur qui propose un son immédiatement plus mystérieux. L’arrivée de la batterie vient troubler ce semblant de quiétude, pavant la voie pour une myriade d’effets complétés par du blast, puis la rythmique se dirige en douceur vers la très longue Cel qui nous accueille avec des sons inquiétants qui s’assombrissent par vagues de plus en plus lourdes. Les riffs s’épurent doucement, proposant une mélodie régulière et enivrante avant de soudainement exploser, accueillant des hurlements terrifiants avant de nous hypnotiser puis de ralentir et atteindre Laran et sa très lente oppression qui se répand via des nappes qui intègrent également ces notes angoissantes avant d’apporter des tons plus légers pour atteindre Tinia après un long silence. Des effluves Post-Rock brumeuses apparaissent puis se renforcent en devenant accrocheuses et accueillent des leads transcendants puis des bruits étranges qui annoncent les derniers moments du titre, suivis par Satre au groove alangui qui s’embrase d’un seul coup puis nous expose à des parties vocales sinistres avant de laisser des effets électroniques donner au morceau un tout autre aspect, retrouvant même une énergie entraînante pour nous mener à la fin.
Les musiciens d’Hemelbestormer sont loin d’être des amateurs, et la complexité de The Radiant Veil nous le prouve. L’album est très long, mais il sait nous captiver du début à la fin en offrant des sonorités qui alternent en permanence entre l’angoisse, le calme et l’oppression.
90/100