Review 2833 : Imperial Crystalline Entombment – Abominable Astral Summoning

L’ère Glaciaire a pris fin chez Imperial Crystalline Entombment.

Bleak (guitare, Aurora Borealis) et IceSickKill (chant, J.J. Hrubovcak, House by the Cemetary, Divine Rapture, Azure Emote, ex-Monstrosity) dévoilent en 2025 leur troisième album, Abominable Astral Summoning, via Debemur Morti Productions.

L’album débute par A Call to Worship, introduction mystérieuse où des voix nous accueillent en plein blizzard, suivies par quelques percussions qui mènent à Insufferable Shivers, première déferlante de froideur et de noirceur sur laquelle les racines Old School sont parfaitement exploitées. Les mélodies cinglantes s’abattent sur nous sans aucune pitié pendant que le vocaliste se déchaîne, tout comme sur Phantoms of Ice qui multiplie les harmoniques tranchantes et s’ancre toujours plus dans la violence brute tout en alimentant son atmosphère étouffante. Les racines sauvages du morceau le rendent extrêmement accrocheur, en particulier lors des éruptions inattendues alors que Frigid Spirits Arcane s’axe sur des patterns saccadés pour imposer ses frappes vives et entraînantes ainsi que ses guitares malsaines. On enchaîne sans transition avec White Behemoths of Woe, titre assez similaire qui conserve les tonalités martiales tout en laissant une place pour des leads déchirants qui collent parfaitement à ce flot incessant avant de repartir de plus belle sur Avalanche Apocalypse qui mêle une lenteur angoissante avec des passages plus dissonants. La touche de mélancolie persistante du morceau créé un véritable contraste avec les passages agressifs, les renforçant même par moments en leur donnant des touches sombres avant d’accélérer sur Esoteric Offerings qui fait renaître les touches glaciales. Les amateurs auront reconnu l’approche norvégienne sur ce morceau assez similaire à The Cold Cosmic Veil qui propose de véritables salves de brutalité entre deux moments plus calme, mais le morceau va finalement s’orienter vers un final plus virulent. Cryogenic Death prend la suite avec ses riffs acérés, mais également avec les cris perçants du vocaliste qui rend la composition plus malsaine en continuant à mener l’assaut jusqu’à From the Arctic Void où quelques rapides secondes de répit nous sont accordées. Le morceau accélère à nouveau, mais s’autorise toujours des moments de flottement, renforçant la fureur des passages énergiques, mais l’album touche déjà à sa fin avec Clandestine Cavern Sacrifice qui se montre d’abord assez majestueuse, puis toujours aussi féroce pour clore l’album dans la même viscéralité qu’il a commencé.

Oeuvrant dans les arcanes les plus Old School du Black Metal, Imperial Crystalline Entombment a une fois de plus créé un véritable bijou. Abominable Astral Summoning est le parfait cadeau de l’été pour ceux qui savent apprécier les approches brutes.

95/100

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