
Daggr est l’incarnation du Metal à l’international.
Basé à Chypre, représenté par le bassiste Marios Michaelides (Occult Kenji) et le guitariste Leonidas Constantis (ex-Procreate), mais réunissant également le vocaliste suédois Alex Michaelsson, le guitariste anglais Peter Hawthorne (ex-Warpath) ainsi que le batteur libanais Ziad El Alam (ex-Kaoteon) le groupe annonce sortir son premier album Torn Veil of Existence en 2025.
When the Depths Stare Back nous accueille avec des tonalités claires mystérieuses, mais la distorsion rejoint rapidement le mélange qui mènera à Pale Face, première composition où les parties vocales apportent une poussée Death Metal brute à ce Thrash Old School. Les riffs accrocheurs s’enchaînent, rappelant la scène américaine des années 80, puis les leads nous emportent vers Echoes of Sanity’s Demise et son groove inquiétant, rapidement rejoint par un riffing solide et saccadé. Une pointe de dissonance habite les harmoniques, mais la rythmique frappe fort sur sa dernière charge, laissant place à The Reflection qui prend le flambeau avec des parties furieuses, mais également de légères touches plus aériennes qui apportent une bribe de mélancolie. On continue avec Among the Ruins qui revient aux riffs efficaces et au tempo modéré, mais le morceau ne se prive pas pour accélérer et ralentir à sa guise avant de passer à Hour of the Wolf et à sa double pédale ravageuse couplée à des leads plus présents que d’habitude. J’ai peu de doutes sur sa capacité à créer des séances de headbang chez les fans du combo alors que Dawn of Decay va également jouer sur les influences plus pesantes, créant un véritable contraste avec le solo cinglant et les vagues d’accélérations successives. The Devourer nous rapproche de la fin de l’album avec une approche très vive et directe, presque Punk dans certains passages alors que d’autres offrent une progression très naturelle, puis Breaking of the Old accélère une fois de plus le mouvement et place des riffs bien plus rapides et agressifs ainsi qu’une moshpart bien épaisse pour refermer ce premier chapitre.
Daggr sait ce qu’il fait quand on en vient au Thrash/Death, jouant dans une approche Old School efficace. Torn Veil of Existence s’installe avec plaisir sur l’étagère de la nostalgie pour les fans des grands noms du style.
75/100