Review 2857 : Deciduous Forest – Fields of Yore

Deciduous Forest est venu à la vie.

Créé en australie par le multi-instrumentiste Snjór (Graveir, live pour Brimstone et Hebephrenique), le projet fait appel à Chris Chapman (batterie) pour donner vie à Fields of Yore, en collaboration avec Gutter Prince Cabal.

Le chemin s’ouvre sur The Formless One, première composition qui dévoile rapidement ses tonalités enchanteresses aux influences Black Metal Atmosphérique planantes, accueillant le chant féroce pour assombrir encore plus le paysage. Les harmoniques et les claviers captent notre attention en quasi-permanence, laissant le chanteur la récupérer par moments pour mieux la leur laisser lors des passages les plus intenses, mais également dans les passages les plus calmes, dont celui qui mène à Ghost Of Lies et à ses riffs enivrants. Une fois de plus, ce sont les leads qui nous fascinent et nous entraînent vers les grognements sombres qui alimentent le contraste avec les éléments les plus lumineux avant de s’y mêler et de les teinter d’une mélancolie oppressante avant de proposer une approche plus saccadée qui rejoindra finalement Fields of Yore, le titre éponyme. La magie opère dès les premières secondes, nous enveloppant dans cet univers de plus en plus torturé, transformant les cris en quelque chose de plus plaintif avant le break épuré qui nous apaise un moment puis qui se laisse à nouveau corrompre par la saturation et nous laisse dériver en sa compagnie tout en retrouvant sa douleur accablante avant de finalement laisser Ages Past lui emboîter le pas. Le son est rapidement plus inquiétant, presque oppressant étouffant mais relativement majestueux, offrant une approche beaucoup plus brute, plus glaciale de ce son qui reste ancré dans la peine et qui crée un nouveau mélange plus solennel. Le morceau se brise en son centre pour nous accorder un temps de répit avec un son plus doux, mais il reprendra de manière encore plus grandiose, mais aussi plus lumineuse avant de céder à nouveau à l’appel des ténèbres avant de laisser Anemoia, la plus courte composition, nous offrir une longue introduction apaisante qui rejoindra des riffs imposants mais toujours assez calmes, et ainsi mettre fin à l’album avec cette touche épique.

L’identité sonore de Deciduous Forest est déjà bien affirmée pour un premier effort. Fields of Yore sait pertinemment où il nous emmène et n’hésite pas à explorer plusieurs facettes de noirceur pour nous enchanter.

90/100

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