
Retour de Signs of the Swarm.
Après leur signature chez Century Media Records et un cinquième album encensé, Bobby Crow (batterie), David Simonich (chant), Michael Cassese (basse) et Carl Schulz (guitare) continuent leur aventure avec son successeur, To Rid Myself of Truth.
Le titre éponyme To Rid Myself of Truth nous prend par surprise et nous agresse avant de nous plonger dans un climat d’angoisse auquel ils finiront par ajouter hurlements et riffs syncopés dévastateurs. Le break restera le point culminant du titre qui finira par redoubler de violence avant de passer à HELLMUSTFEARME, composition toute aussi agressive qui n’hésite pas à placer tour à tour des torrents de blast et des parties de guitare complexes avant de retourner à son agressivité pure comme sur Natural Selection et ses harmoniques dissonantes qui fusent dès le début. Le vocaliste reste effrayant sur les parties les plus épurées, puis le groupe continuera de nous assommer avant que Scars Upon Scars ne prenne sa place, relançant les riffs vifs aux sursauts d’énergie qui fusent comme des coups de feu, laissant les samples les renforcer à nouveau. Le final accrocheur finira par nous laisser avec Chariot, un titre inquiétant dont les vagues de rage frappent sans prévenir, alimentant une fois de plus l’aspect imprévisible du morceau qui saura trouver son public en live, tout comme Clouded Retinas qui nous laisse à peine un instant de répit avant de nous piétiner, puis d’accueillir Will Ramos (Lorna Shore, ex-A Wake in Providence) qui renforcera l’assaut vocal pour un duo incroyable. En parlant de duo, c’est avec Phil Bozeman (Whitechapel) que le groupe collabore sur Iron Sacrament, et là encore c’est une véritable réussite tant les deux vocalistes se complètent bien et qui nous offre un final ravageur avant que David ne nous propose sa voix claire sur Forcing to Forget. Le vocaliste alterne facilement entre les deux facettes de son chant avant de laisser les effets cybernétiques gagner sa performance, suivie par la sombre Sarkazein qui multiplie les parties lead complexes pour nous désorienter et nous surprendre avec ses riffs épais. Le final moderne et inattendu nous souffle à son tour avant que Fear & Judgment ne prenne sa place, d’abord avec un sample puis en compagnie de Jack Murray (156 Silence) et Johnny Crowder (Prison, ex-Dark Sermon) pour former un trio totalement déchaîné qui règne sur le morceau. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, Creator est le dernier morceau de cet album, mais il entend bien nous mettre une dernière claque en couplant groove brutal et technicité assumée, en particulier grâce à un solo perçant, puis avec une moshpart prêt à exploser vos enceintes.
Si j’avais été moins convaincu par leur précédent opus, Signs of the Swarm ont largement regagné mon coeur avec To Rid Myself of Truth ! En plus d’une véritable déferlante de Deathcore, le groupe propose également trois collaborations démentielles !
95/100