
Nouvel album pour In Mourning.
Quatre ans après sa précédente production, le groupe composé de Tobias Netzell (guitare/chant, Antarktis, ex-October Tide), Björn Pettersson (guitare/chant, Antarktis), Tim Nedergård (guitare) et récemment Cornelius Althammer (batterie, Ahab) nous dévoile The Immortal, son septième album, via Dalapop et Supreme Chaos Records.
L’album débute avec son titre éponyme, The Immortal, une introduction très lumineuse d’à peine plus d’une minute qui débouche sur les riffs lourds et saccadés de Silver Crescent, titre où mélodies entêtantes et rugissements se répondent naturellement. Le groupe couple aisément fureur et passages planants, mais n’hésite pas non plus à intégrer du chant clair pour habiller des passages plus lents avant de repartir à toute vitesse pour décupler son intensité ou laisser les rênes à Song of the Cranes qui propose une approche accrocheuse. On retrouve ce même mélange vocal qui rythme les frappes féroces mais contrôlées de la rythmique surmontée de ses leads perçants, proposant également quelques accélérations comme avant son refrain, suivi d’un break planant puis du final qui mène à As Long as the Twilight Stays et son introduction éthérée. Le titre développe un groove apaisant avant de laisser la double pédale et les hurlements faire rage dans ce flot imposant bardé de touches mélancoliques, comme lors du long solo final qui laissera finalement place à The Sojourner et à ses influences Prog explosives marquées. La dualité est naturellement omniprésente sur cette composition qui passe d’un calme enivrante à des parties beaucoup plus remuantes tout en conservant sa froideur, puis c’est avec Moonless Sky, la chanson la plus courte, que le groupe nous accorde un temps de répit dans une dissonance brumeuse. Staghorn fera renaître l’agressivité grâce à quelques touches plus sombres et inquiétantes, rendant la rythmique menaçante sauf lors des parties de chant clair salvatrices qui sont tout de même moins étouffantes, puis North Star vient nous hypnotiser avec ses harmoniques planantes avant de laisser son contraste nous fasciner. On se prend facilement au jeu entre les vociférations et les leads minimalistes, mais le titre finira par filer droit vers la plus longue et ultime composition, nommée The Hounding, qui revient à cette froideur mi-majestueuse mi-apaisante avant de charger à nouveau en faisant appel à ses racines agressives et à un tempo élevé ponctué de vagues de son plus doux infusées de Prog qui permettront de clore l’album en beauté.
Bien qu’In Mourning ait beaucoup évolué, The Immortal confirme une stabilité et une puissance sonore évidente. Que ce soit dans un Death Metal Progressif furieux ou des vagues de Death Mélodique mélancoliques, le groupe sait exactement ce qu’il fait.
90/100