Cult Burial ne connaît que la violence.
Depuis Londres et toujours indépendants, Simon Langford (tous instruments) et César Moreira (chant) dévoilent en 2025 leur troisième album, Collapse of Pattern, Reverence of Dust.
L’oppression commence dès les premiers instants de Vincula, une première composition dissonante qui se montre d’abord pesante puis très violente lorsque les hurlements interviennent et intensifient l’agressivité. Des relents Doom viennent parfois faire ralentir ou épaissir le mélange qui éructe blast et riffs virulents avant de s’orienter vers un groove inquiétant avec Collapse dont l’angoissante introduction donne lieu à un véritable cataclysme de violence. La rythmique explose régulièrement, revenant naturellement à une quiétude sombre, mais rendant le morceau assez rapide, passant avec fracas à Aether qui nous piétine à son tour en laissant la guitare lead flotter et apporter la touche de contraste nécessaire. Bien que tranchant, le solo est également bien différent du reste, créant un véritable moment de surprise avant de se noyer à nouveau jusqu’à atteindre Mire qui nous accorde un temps de répit avant de lâcher une fois de plus toute sa puissance sur nous, laissant ses riffs déferler sans contrôle. On notera également quelques touches de tapping qui complètent les harmoniques infernales, puis Enthrall vient répandre sa noirceur grâce à une exécution très brute, permettant à peine aux guitares de libérer leurs notes dissonantes entre les vagues de fureur. Le morceau finira par s’éteindre dans les ténèbres, mais Beseech en émerge à sa place, faisant renaître l’agressivité et l’angoisse permanente grâce à des harmoniques dérangeantes qui nous rongent les oreilles jusqu’aux quelques instants de calme de Vestige. Ils ne dureront évidemment pas, mais les leads conserveront cette tendance lancinante qui devient vite insupportable et épaissit encore le morceau déjà bien virulent avant que la longue Seethe installer son atmosphère brumeuse avant de frapper avec une rythmique pesante qui sévit à toute allure et offre ses tonalités majestueuses pour servir la violence des riffs, mais laissant tout de même place aux leads avant une partie finale plus légère.
Si vous ne connaissez pas Cult Burial, Collapse of Pattern, Reverence of Dust va vous scotcher avec son oppression omniprésente. Chaque titre développe sa propre noirceur, mais on peut sans mal dire qu’elle se répand naturellement.
90/100
