Review 2892 : Green Carnation – A Dark Poem, Part I: The Shores of Melancholia

Green Carnation écrit son nouveau chapitre.

Créé en 1990 mais mis en pause après seulement une démo puis ressuscité, le groupe norvégien mené par Tchort (guitare, The 3rd Attempt, Blood Red Throne, ex-Carpathian Forest, ex-Emperor), Kjetil Nordhus (chant, ex-Tristania, ex-Subterranean Masquerade), Bjørn Harstad (guitare, ex-In the Woods…), Stein Roger Sordal (basse, ex-In the Woods…), Jonathan Alejandro Perez (batterie, Trail of Tears, ex-Sirenia) et Endre Kirkesola (claviers) annoncent la sortie de leur septième album, A Dark Poem Part I: The Shores of Melancholia.

Kenneth Silden a enregistré les claviers avant de quitter le groupe.

L’album débute avec un riff assez sobre sur As Silence Took You, première composition assez lancinante capable de parties intenses comme d’une sobriété mélancolique sur certains passages ou de moments imposants lorsque les deux univers s’allient. Le chant de Kjetil est toujours aussi captivant, mais il laisse volontiers place au groove de la rythmique qui nous mène après un dernier refrain vers In Your Paradise qui ne tarde pas à énergiser la rythmique en créant des patterns entêtants, permettant au vocaliste de se diversifier un peu, se montrant même assez sombre par moments comme sur ce “I see it in your eyes” intense. On retrouve également des tonalités cybernétiques sur ce titre, ainsi que la flûte d’Ingrid Ose, qui nous accompagnera également sur Me My Enemy, morceau d’abord instrumental mystérieux où le chant se fait attendre mais qui illumine peu à peu les riffs, offrant même un final assez rassurant et réconfortant malgré le thème de la chanson. Grutle Kjellson (Enslaved) rejoint les musiciens avec ses hurlements sur The Slave That You Are, morceau qui emprunte au Black Metal sa rage, et créant un véritable contraste avec la douceur des refrains où Kjetil répond à son invité avant un break qui réunit les deux vocalistes. On trouvera également des traces de Doom avant le final qui débouche sur The Shores of Melancholia qui, bien que la composition porte à merveille son nom, nous propose également quelques touches enjouées et entêtantes, mais le titre est relativement court, et il nous abandonnera sur Too Close to the Flame. Le titre dure neuf minutes au cours desquelles il passe d’un ton menaçant avec quelques choeurs hurlés à des passages plus complexes, des moments plus lents, ds percussions d’Henning Seldal ou encore des riffs saccadés qui portent les claviers puis il prend soudainement fin après un dernier adieu.

Bien qu’assez peu amateur de Metal Progressif, je trouve qu’A Dark Poem Part I: The Shores of Melancholia est très varié, ce qui rend l’écoute agréable. Green Carnation ne s’enferme pas dans les clichés et propose ici un rythme accrocheur.

80/100

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