Review 2910 : Amorphis – Borderland

Day 3 - 8 - Amorphis

Amorphis embarque pour sa nouvelle aventure.

Trois ans après leur dernier disque, Tomi Koivusaari (guitare, Abhorrence, ex-Ajattara), Esa Holopainen (guitare, Silver Lake by Esa Holopainen), Jan Rechberger (batterie), Olli-Pekka Laine (basse, Barren Earth), Santeri Kallio (claviers, Jonne) et Tomi Joutsen (chant, Sinisthra, Hallatar), toujours aidé par Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) aux orchestrations, dévoilent Borderland, leur seizième album, qui sort chez Reigning Phoenix Music.

L’album débute avec The Circle, une première composition aux tonalités rapidement entêtantes qui accompagnent à merveille la rythmique saccadée et les parties vocales apaisantes de Tomi. On retrouve la touche mélodieuse que le groupe cultive avec une certaine froideur, mais aussi les passages plus bruts où les grognements règnent, puis le ton s’alourdit avec Bones, morceau plus inquiétant et pesant, avec une présence vocale plus diversifiée mais également des orchestrations plus taquines. Le titre est bien rythmé et très accrocheur, puis l’atmosphère s’adoucit à nouveau avec Dancing Shadow, créant un véritable contraste sur les refrains qui sont pourtant un peu plus agressifs. La recette du groupe fonctionne toujours, et on se laisse capturer dans leur son enivrant avant de profiter d’un temps de calme avec Fog to Fog, avant de reprendre notre progression entre rythmique simple mais épaisse et claviers majestueux. Les refrains signent le point culminant de l’intensité du morceau alors que le break temporise parfaitement, puis The Strange vient nous apporter un moment de douceur avant de nous emporter dans son flot assez naturel, rencontrant quelques passages plus furieux, mais tout aussi beaux. Tempest débute comme une power ballad, mais comme son nom l’indique, le tumulte fera partie de ses racines, et quelques turbulences feront leur apparition, ainsi qu’un solo particulièrement travaillé avant de finalement passer à Light And Shadow qui exploite principalement le côté lumineux et aérien de la musique du groupe. Les harmoniques volent naturellement et nous conduisent à The Lantern qui va obscurcir à nouveau l’air environnant et apporter des tonalités plus solennelles alors que les refrains se transforment en véritables hymnes grandioses entrecoupés de passages plus calmes comme le break au clavier, puis nous respirons à nouveau un instant en débutant Borderland. Le titre éponyme fera hommage aux racines Prog de la formation, que ce soit avec les passages plus techniques ou les moments les plus mouvementés qui assurent un groove quasi permanent avant de s’abandonner à la mélancolie sur Despair, se heurtant parfois à des moments plus agressifs qui contrastent avec les leads assez épurés pour clore l’album.

L’univers d’Amorphis s’enrichit de nouvelles tonalités toujours cohérentes avec leur direction musicale, faisant de Borderland le signe héritier de leur patte. Les fans sont déjà conquis, et j’ai hâte de voir les nouvelles compositions franchir la barrière du live.

85/100

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