Review 2913 : BOK – Mors Gregis

Nouveau projet pour BOK.

Suite à sa première démo sortie l’année passée, le musicien néerlandais MvG (Göll, Experimentum) dévoile en 2025 son premier album, Mors Gregis.

L’introduction angoissante de Doctrine of the sulphur kiss est rapidement rejointe par une guitare, puis par les autres instruments et enfin par les vociférations, rendant le mélange encore plus brut, bien que l’on remarque une approche parfois un peu plus mélodieuse, notamment lors des parties de synthé angoissantes. Le blast reste très présents sur les passages les plus agressifs, tout comme sur The sear, the scream, the stigma qui prend le relai et nous plonge dans ses ténèbres à un rythme soutenu, qui sera finalement brisé pour devenir légèrement plus complexe. On notera également quelques éléments plus ambiants qui viennent renforcer l’atmosphère inquiétante, puis Captured in oblivion tente de nous rassurer avec une intro douce mais angoissante, suivie d’un riff assez pesant mais aussi très lent. La rythmique va s’accélérer et adopter ses tonalités Old School glaciales, mais également laisser quelques touches plus modernes s’inviter aux moments de flottement avant de se diriger vers The bearer and the harlot qui débute dans une atmosphère bruitiste avant de revenir à ses sons occultes. Le break ritualistique et ses choeurs teinteront le reste de la composition qui reste assez lancinante, même lors de la reprise de la fureur qui nous conduit à Old flax into all flesh où un nouveau temps de répit nous attend avant que le musicien ne se déchaîne. Les passages plus lents aident à renforcer la virulence que l’on prend de plein fouet avant d’arriver sur l’introduction éthérée de The quatertemper raid où les touches électroniques nous accueillent, ouvrant la voie vers un passage mi-guerrier mi-chamanique, puis les racines Black Metal reprennent le dessus pour recouvrir le mélange d’un aspect plus sauvage. Le titre est très long, et il propose un véritable, cheminement dans l’univers du projet, passant par des moments très solennels qui contrastent avec la brutalité du reste, conservant une approche assez simple et minimaliste avant de nous laisser respirer pour rejoindre 1971-39 qui repart immédiatement dans la violence, mais également la lourdeur. Les riffs déferlent sans compromis de manière martiale, s’apaisant uniquement pour embrasser des influences aériennes avant de repartir galvanisés, puis Spes altera vitae vient clore l’album avec sa dissonance d’abord onirique puis plus vive, terminant ainsi le rituel avec des sonorités obscures.

Comme je l’avais pressenti, BOK ne fait pas que délivrer des riffs sauvagement ou de manière plus aérienne, le projet nous implique directement dans son oeuvre. Mors Gregis est la parfaite bande son pour laisser notre esprit s’aventurer dans des pensées ténébreuses.

85/100

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