Review 2921 : Progeny of Sun – Prophets of the Void

Progeny of Sun brille à nouveau.

Toujours signé sur Inverse Records, le groupe mené par Niko Aromaa (chant, Dark Archive, Skofnung), Jaakko Hautamäki (guitare), Tuomo Tolkki (basse), Juha Peura (batterie) et Joni Kiviniemi (guitare) dévoile en 2025 son deuxième album, Prophets of the Void.

L’album entre immédiatement dans le vif du sujet avec Swarmspawn, un titre massif et groovy au sein duquel mélodies perçantes et rugissements se greffent naturellement, rendant la rythmique encore plus agressive. On se sent pris au piège dans ce cyclone de brutalité suivi par la noirceur de Penance qui lui emboîte immédiatement le pas et propose une déferlante plus majestueuse mais également très persistante qui nous captive et accapare notre attention. La moshpart pachydermique nous moleste une dernière fois sous les hurlements avant de laisser Worldstone prendre le relai tout en restant agressive, mais incluant cette fois-ci des claviers imposants pour donner à la composition une toute autre identité. On remarque également des passages malsains autant dans l’instrumentale que dans la voix, puis le groupe revient à son groove brut et accrocheur avec Decimation, titre suivant qui porte parfaitement son nom et sera un atout de choix pour faire bouger les foules en live. Les leads offrent également un moment de flottement avant de revenir à l’agressivité, puis Colonus nous laisse à son tour souffler un court instant pour appuyer sa puissance brute soutenue par des samples qui parviennent parfois à tempérer le flot saccadé avant de laisser naître une touche de mélancolie sur Lifeless Light. Le morceau peut évidemment compter sur des riffs solides, mais il est empreint d’une énergie différente des autres, sensation confirmée par le solo final qui nous dirige vers Sun and Moon où l’on ressent une sorte de plénitude galvanisante. Le titre est parfait pour accompagner un moment de solitude en fin de journée, mais le break parvient à nous faire retrouver nos esprits avant de repartir dans des sonorités plus brumeuses sur Circle of Keres, titre où l’on ressent le plus les froides racines finlandaises du groupe. Le morceau passe assez vite la main à Diary Ender qui renoue avec la lourdeur, mais également avec des embrasements sauvages et inattendus teintés de touches ténébreuses délectables avant de laisser Deface nous hypnotiser grâce à ses harmoniques virevoltantes. Une touche de chant clair accompagne la saturation sur le refrain, puis c’est au break d’adopter la douceur avant de s’intensifier à nouveau pour rejoindre l’introduction inquiétante de Rain for Discouraged, qui nous laissera toutefois reprendre notre souffle avant de charger à nouveau. Les guitares viennent une fois de plus teinter la rythmique furieuse d’une touche pesante avant de ralentir pour donner à Forsaken Brigade son atmosphère lancinante, adoptant des influences gothiques assez enivrantes pour clore l’album de façon plus planante.

Si Progeny of Sun n’a plus rien à prouver niveau violence, le groupe a su diversifier ses racines pour teinter Prophets of the Void de différentes manières. Mélancolie et noirceur fond à présent intégralement partie de leur identité, et sont deux atouts de poids !

95/100

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