
Revocation fête son quart de siècle.
Si le nom que nous connaissons actuellement ne date que de 2006, le groupe a été lancé par David Davidson (guitare/chant) en 2000 sous le nom Cryptic Warning. En 2025, c’est accompagné par Ash Pearson (batterie, 3 Inches of Blood), Alex Weber (basse, Malignancy, ex-Obscura), Harry Lannon (guitare, Cognitive) et Metal Blade Records qu’il sort son neuvième album, New Gods, New Masters.
On attaque avec New Gods, New Masters, le titre éponyme qui offre de premiers riffs solides avant l’accélération saccadée qui affirme d’abord son agressivité mais également ses pointes de technicité en plus de son efficacité brute. Après la déferlante vient une partie beaucoup plus légère et entêtante, mais la violence refait rapidement surface, corrompant la quiétude avant de frapper à nouveau seule, suivie par Sarcophagi of the Soul qui fait la part belle à des leads perçants. Les influences Thrash Old School remuantes se retrouvent parfois couplées à un groove accrocheur qui permet d’intensifier le contraste lors des charges virulentes, puis c’est avec Confines of Infinity que le groupe entreprend de nous faire headbanguer grâce à un son extrêmement lourd. On retrouve bien entendu quelques accélérations qui permettent aux musiciens de se déchaîner, mais aussi la participation de leur camarade Travis Ryan (Cattle Decapitation) qui vient prêter main forte à David pour un break terrifiant, alors que Dystopian Vermin repart sur un tempo élevé, permettant une efficacité brute, mais aussi des parties plus travaillées, notamment du côté des guitares. Le groupe retourne sur des tonalités lourdes et entraînantes vers la moitié du morceau, puis Despiritualized prend la suite en imposant un rythme très changeant, permettant aux riffs de se développer et d’évoluer tout au long du morceau, suivant une batterie explosive. The All Seeing n’hésite pas à adopter quelques touches de folie sur les accélérations et les moments les plus chiadés de ses leads signés Gilad Hekselman, mais la longue instrumentale sera finalement forcée de laisser place à Data Corpse où l’on retrouve l’approche furieuse et les parties vocales puissantes. Le final est également un peu plus dissonant, alors que les musiciens reviennent à des frappes dévastatrices et régulières sur Cronenberged, où ils retrouveront Jonny Davy (Job for a Cowboy) pour donner une touche angoissante à leur violence sur le final. Luc Lemay (Gorguts) les rejoint pour Buried Epoch, dernière composition qui prend des airs d’apocalypse sur les parties majestueuses renforcées par l’invité entre deux vagues de rage, mais le titre est assez long, et il s’autorise de nombreux leads avant de finalement rendre les armes.
Le précédent à peine digéré, Revocation enchaîne déjà avec une nouvelle réussite. New Gods, New Masters reste bien évidemment dans la continuité de leur style entre Thrash et Death, mais permet au groupe de mettre en avant de nouvelles facettes de sa personnalité musicale, tout en accueillant de très prestigieux invités.
90/100