
La machine Werewolves avance toujours.
The Ugliest Of All est le sixième album du groupe mené par Sam Bean (chant/basse, Faustian, The Berzerker), Matt Wilcock (guitare, Abramelin, The Berzerker, The Antichrist Imperium, ex-Akercocke) et David Haley (batterie, Abramelin, Consummation, Faustian, Psycroptic, The Amenta, Ruins…) depuis sa création, il y a six ans.
L’album démarre sur les chapeaux de roues avec Fools Of The Trade, première composition à la violence assumée à une vitesse élevée qui laisse la rythmique nous piétiner avec véhémence pendant que les grognements emplissent l’air. Double pédale, blast et riffs saccadés se relaient avant de ralentir pour un passage accrocheur, mais la rage revient vite nous mener à un sample final original avant d’enchaîner avec I Want To Be Offended qui reprend sensiblement la même recette, ajoutant des harmoniques perçantes. La base abrasive reste assez constante mais n’hésite pas à se transformer en véritable torrent de coups tout comme Skullbattering qui prend la suite et déploie sa fureur dès ses premiers instants. Le morceau présente tout de même de rares et courtes coupures, mais l’agressivité reste constante, ne cessant que temporairement avec le sample introductif d’Unoriginal Sin qui nous mène tout de même à une nouvelle déferlante aux leads cinglants, mais également avec une bonne dose de dissonance angoissante. On continue avec The Enshittification qui propose une allure presque calme au début, mais qui ne tardera pas à s’enflammer, offrant même un moment assez doux avec une base groovy mais personne n’est dupe, et le chaos reprendra sa place. Logorrea démarre au quart de tour, nous emportant dans son flot virulent jusqu’à une partie martiale particulièrement fédératrice, puis c’est Rats Versus Snakes qui entreprend de nous frapper sans ménagement jusqu’à épuisement, allant droit au but et affichant fièrement sa rythmique dévastatrice. Le groupe nous laisse à peine le temps de respirer et attaque à nouveau avec Slaves To The Blast et son besoin de destruction évident, mais également son riffing parfois un peu plus brut et accrocheur avant de rejoindre The Ugliest Of All, la dernière composition, qui ne va absolument pas nous ménager et enchaîner les patterns les plus sauvages sous les rugissements de Sam qui propose ici une diversité intéressante pour clore l’album, ainsi qu’un passage plus travaillé à la guitare de la part de Matt.
Comme on s’y attend tous les ans, Werewolves revient avec une poignée de riffs bruts mais ô combien délectables placés sous le signe de la violence. The Ugliest Of All rejoint ses prédécesseurs et revêt sans honte la place d’héritier de la rage du groupe.
95/100