Un nouveau chapitre s’ouvre pour Erdling !
A l’aube de leur septième album Mana, Neill Freiwald (chant/programmation), Robin Sem Vedrfölnir (basse), Christian Schäfer (batterie) et Ole Enders (guitare) collaborent toujours avec son label Out Of Line Music.

L’album débute avec Aurora, où l’on rencontre des riffs simples mais solides soutenus par les éléments modernes, assurant un univers sombre mais futuriste pour le vocaliste, parfois accompagné de quelques chœurs sur les refrains. Les harmoniques viennent apporter un peu de diversité, mais le morceau continue son chemin vers Dominus Omnium où les racines Neue Deutsche Härte accrocheuses sont à nouveau à l’œuvre, assurant des tonalités martiales mais également assez oppressantes lorsque l’on aimerait accompagner le vocaliste. Miasma nous offre un instant de répit avec son introduction, mais le morceau devient rapidement plus agressif et fédérateur, presque même enjoué sur le final avant que Steh den Sturm n’alourdisse considérablement l’atmosphère. Le titre est beaucoup plus brut, quoique largement plus accessible sur ses refrains chantants mais très puissant sur son break, alors que Los Los Los est le parfait morceau pour entamer quelques pas de danse si le groupe décidera de l’intégrer à ses setlists. Nouveau moment de répit avant que Ohne Uns ne nous fasse remuer le crâne en proposant des claviers particulièrement enivrants sur ses refrains, contrastant avec le groove ravageur des couplets, mais Hinter dunklen Wolken fait renaître les passages imposants avec des samples toujours plus efficaces pour accompagner la base entraînante et ses harmoniques infusées de Metalcore. Le groupe s’allie aux italiens d’Hand of Juno pour Alles dreht sich, permettant de renforcer sa force de frappe avec un contraste encore plus marqué sur le break grâce à Melissa Bruschi (chant), puis on enchaîne avec Zerspreng die Ketten, titre légèrement plus court qui reste très remuant et nous permet de secouer la tête de temps en temps, en particulier sur l’accélération. Le titre éponyme Mana place des sons un peu plus légers par moments mais qui n’hésite pas à renforcer les grognements, puis on atteint déjà le titre final, Sternenschimmer, qui alimente une ambiance un peu plus lente et lancinante, tissant même des instants de mélancolie comme sur le solo mélodieux.
Pour les amateurs de Neue Deutsche Härte, Erdling incarne à la fois le son traditionnel, mais aussi quelques touches orientées vers l’agressivité de ses racines. Si vous n’êtes pas conquis par Mana à la première écoute, ce n’est absolument pas normal !
80/100