
Heads for the Dead est pile à l’heure pour Halloween.
Toujours signés chez Pulverized Records, Ralf Hauber (chant, Revel in Flesh, Rotpit, ex-Immortal Rites), Jonny Pettersson (guitare/basse, Henry Kane, Human Harvest, Massacre, Wombbath…), Matt Moliti (guitare, Sentient Horror, ex-Dark Empire) et Evan Daniele (batterie, Dead and Dripping, Vulnificus, Anal Exorcism…) dévoilent Never Ending Night Of Terror, le le quatrième album du groupe.
Après un très court sample vocal, The Vastness Of Time attaque à toute vitesse, proposant des riffs accrocheurs pendant que Ralf rugit, puis avec quelques claviers éthérés pour accompagner la fureur aux teintes Old School. Le solo renforce le chaos ambiant, mais la rythmique continue de frapper avant de laisser place à Death Mask qui débute assez calmement, puis qui s’abandonne à son tour à la sauvagerie et dévoile une approche saccadée entraînante. Les éléments horrifiques sont du plus bel effet, apportant une véritable plus-value tout comme sur Phantasmagoria qui place d’emblée ses riffs sur un ton imposant, et qui alimente l’approche massive en quasi-permanence, rendant le morceau assez majestueux. On repart à toute allure et à pleine puissance sur In Disgust We Trust, titre assez court qui rappelle par moments une touche Grind déchaînée, mais l’atmosphère redevient assez douce sur Never Ending Night Of Terror, longue composition inquiétante aux touches parfois dissonantes, restant dans une logique de bande-son horrifique. Les parties vocales sont également complétées par quelques passages étouffés, et si le morceau n’exclue pas quelques moments de violence, il reste presque apaisant, passant finalement le relai à Give Me Life où nous sommes accueillis par claviers et voix samplée avant de passer au massacre grâce à des riffs lourds et agressifs, mais qui ne se privent pas d’ajouter quelques éléments un peu plus mélodieux dans les leads. The Harvester prend la suite avec une allure un peu plus modérée mais qui colle parfaitement au riffing remuant ainsi qu’au solo perçant, puis The Shape Of Light Bleeds Black adopte des influences Gothic/Doom, justifiant une lenteur assumée qui colle parfaitement aux ajouts angoissants. On enchaîne avec To The Very Last qui vient nous offrir notre dose de double pédale et de blast, alternant les deux avec un naturel ravageur, puis l’album prend fin avec un hommage au groupe Goblin avec Witchkrieg, dernière composition qui met l’accent sur les claviers et samples sans oublier les riffs massifs et accrocheurs, créant un contraste des plus intéressants.
Les amateurs de Death Metal horrifique auront de quoi faire avec Never Ending Night Of Terror ! Les productions d’Heads for the Dead sont toujours de qualité, mais le groupe s’est véritablement surpassé sur cet album, qui se classe sans mal au sommet de leur discographie.
90/100