Review 2941 : Carach Angren – The Cult of Kariba

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Asseyez-vous, Carach Angren va nous conter son histoire.

Après un passage où il s’est fait relativement discret, le duo Seregor (chant/guitare) et Ardek (claviers, Kryzorath), aidé par Gabe Seeber (batterie, Abigail Williams, decrepit Birth, Vale of Pnath…), Patrick Damiani (guitare/basse, Rome), Nikos Mavridis (violon) et Tim Wells (narration), dévoile en 2025 son nouvel EP, The Cult of Kariba.

L’angoisse renaît dès que A Malevolent Force Stirs nous accueille, dévoilant sa sombre orchestration où la voix de Tim nous plante le décor, puis la saturation vient écraser la quiétude sur Draw Blood où la rythmique saccadée mais majestueuse prend le dessus. La voix théâtrale de Seregor est toujours aussi puissante et démonstrative, sublimant à merveille les riffs et claviers qui nous peignent un paysage horrifique qui devient même angoissant lorsque le piano fantomatique entre en jeu lors du passage plus calme, mais la déchirante histoire continue, ne s’arrêtant que pour rejoindre The Resurrection of Kariba. Ce deuxième chapitre démarre lui également très doucement, s’intensifiant soudainement lorsque les éléments violents entrent en jeu, teintant irrémédiablement l’atmosphère avec noirceur et oppression pendant que le vocaliste nous montre toutes ses capacités, accompagnant blast et choeurs avec hargne et conviction. L’angoisse continue même lorsque les riffs disparaissent sur l’outro, nous autorisant un moment de répit avant qu’Ik Kom Uit Het Graf ne vienne nous surprendre, prouvant une nouvelle fois que le néerlandais se prête parfaitement aux récits du groupe. Ce morceau joue beaucoup plus sur l’ambiance Industrial et les orchestrations que sur la violence, permettant au vocaliste d’alterner toutes les tonalités possibles, passant même sur du chant clair sur de courts instants pour adoucir la danse avant de la laisser s’enflammer à nouveau, alors que Venomous 1666 va immédiatement contre-attaquer avec une approche Old School plus minimaliste. Le son est beaucoup plus brut, mais le contraste avec le violon est d’autant plus saisissant, et les orchestrations deviendront peu à peu plus pesantes, en particulier sur la fin du morceau, qui nous mène après un dernier moment d’inquiétude au silence.

L’absence de Carach Angren a été remarquée au sein de la scène, et je me languissais de leur retour, qu’ils ont organisé en grande pompe avec The Cult of Kariba ! Ses vingt minutes se savourent comme un court-métrage horrifique glacial et saisissant !

95/100

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