Review 2950 : Naraka – Born in Darkness

Naraka sort du silence.

Après un premier album et quelques tournées, Théodore Rondeau (chant), Jean-Philippe Porteux (guitare, ex-Chabtan), Pierre-André Krauzer (basse, Vestige) et Franky Costanza (batterie, Blazing War Machine, Black Rain, ex-Dagoba) signent avec Art Gates Records pour la sortie de leur deuxième album, Born in Darkness.

L’album débute au son d’Apocalypsis Diem, une introduction assez mélodieuse sur laquelle les premières frappes apparaissent rapidement, suivies des rugissements encore un peu effacés, puis le chaos s’apaise pour faire place à Born in Darkness, le morceau éponyme où la rythmique groovy rencontre quelques harmoniques. L’apparition des parties vocales permet de donner un léger coup de fouet au titre, qui devient plus accessible sur les refrains, mais qui propose aussi un break plus agressif alors que l’on retrouve des tonalités infusées d’Industrial sur Something Woke Up, le titre suivant. Les samples renforcent la rythmique assez simple mais accrocheuse, adoptant des harmoniques entêtantes et une approche plus saccadée vers le final qui laisse finalement place à Blazing Sun qui part au quart de tour et s’ancre dans une touche plus moderne orientée Metalcore. Le son reste efficace, se transformant en véritable hymne solennel sur son refrain avant de charger à nouveau, adoptant des tons majestueux avec Hellhound et ses claviers couplés aux choeurs, ce qui obscurcit immédiatement l’atmosphère. Le riffing irrégulier contribue également à ce climat angoissant qui sévit, mais le morceau est assez court, et il passe vite la main à Tyrants, dont l’alarme introductive ne m’auraient pas permis de deviner les influences Thrash/Death, mais qui s’adapte facilement au style du groupe. Le chant clair du refrain surprend également au premier abord, et c’est ce titre qui va finalement se démarquer avant de passer le relai à Sorcerer où l’on retrouve les claviers et la touche saccadée martiale qui sera du plus bel effet en live sous des lumières que je devine épileptiques. Les percussions de Deus Belli viennent à nouveau assombrir le ton, mais on se rend compte que le morceau joue plus un rôle d’interlude orchestral que de véritable composition avant que Lost ne renoue avec les guitares puis enfin le chant, majoritairement clair dans un premier temps, contrastant avec la saturation de l’instrumentale. Quelques hurlements se fraient tout de même un chemin, tout comme les murmures finaux, puis c’est avec The Reign In Red que le groupe invite Sotiris Anunnaki V (Septicflesh, ex-Chaostar) pour des touches grandioses, le musicien grec offrant sa voix unique à un morceau pesant, le rendant encore plus théâtral qu’il ne l’est déjà. Les derniers instants sont terrifiants à souhaits, mais Parasite revient à un son plus brut, nuancé par un chant assez changeant qui redevient agressif sur le refrain. La fin de l’album approche avec The Last Day on Earth et ses tonalités post-apocalyptiques à la fois pesantes, mais aussi un peu mélancoliques par moments, et le mélange est somme toute assez prenant, laissant au groupe un final plus lent, leur permettant d’enchaîner sur une version acoustique de Lost, qui garde ses couleurs tout en s’adoucissant, terminant l’album avec une touche inattendue.

Après une première sortie qui leur a ouvert de nombreuses portes, Naraka ne comptait pas s’arrêter sur sa lancée, et propose avec Born in Darkness une nouvelle approche, ne reniant pas ses racines, mais s’axant toujours plus sur le live. Certains titres valent le détour.

65/100

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