
Deuxième offrande de l’année pour Mystic Circle.
Après nous avoir offert une nouvelle version de son album Kriegsgötter en milieu d’année, A. Blackwar (guitare/batterie/claviers, Mord, NG, ex-Zorn…) et Graf von Beelzebub (chant/basse/guitare/claviers, ex-Crematory) dévoilent Hexenbrand 1486, son onzième album, pour clore 2025 avec RPM ROAR.
L’album débute avec un sample angoissant sur Luciferian, suivi de sonorités assez mystérieuses puis les parties vocales rendent le mélange beaucoup plus agressif, tout comme l’apparition du blast Old School efficace. Les orchestrations et mélodies rendent le titre assez imposant, proposant même quelques touches mélancoliques notamment sur le break apaisant avant le retour des ténèbres qui mène à The Scarlet Queen of Harlots et à ses harmoniques cinglantes. Les parties vocales sont également plus viscérales sur ce morceau, créant un contraste avec les claviers et les choeurs de Sarah Jezebel Deva, puis le final nous laisse en douceur rejoindre Boogeyman qui nous menace avant de laisser le son déferler, mêlant éléments violents et samples massifs entre deux accalmies pesantes. Le morceau passe cependant assez vite, mais In the Sign of the Goat prend rapidement la suite avec un son assez lourd où le vocaliste est épaulé par une voix féminine enchanteresse qui lui répond et apporte une dimension assez théâtrale, comparé aux moments de fureur brute. Ghost of Whitechapel prend la suite avec une petite touche d’angoisse initiale, puis c’est avec des mélodies entêtantes que le vocaliste nous conte son macabre récit, soutenu par les claviers et autres harmoniques avant de laisser place à Institoris (Heinrich Kramer), une nouvelle référence culturelle occulte. Le sample vocal nous résume son message, puis c’est The Bible of the Witch Chase qui nous fait participer à cette marche entourée de mystère et de rage, mais qui nous propose également une voix plus plaintive pour temporiser la vague de noirceur. On continue avec la délicate Blutschande Unzucht Sodomie qui nous offre un moment de répit en débutant, mais qui se laisse très vite corrompre par la violence et la noirceur, s’alourdissant même sur le refrain mais qui nous autorise une respiration au centre puis qui repart de plus belle vers un final mélodieux. La fin de l’album se dessine avec la brutale Dance on the Wings of Black Magic qui est globalement assez violente, mais qui s’autorise également quelques envolées plus douces de temps à autres en compagnie de choeurs assez enivrants, puis Zeugnis der Verachtung signe la fin de ce nouveau chapitre avec une dernière mélodie, et quelques mots en allemand.
Blasphème et mysticisme se sont à nouveau donnés rendez-vous pour donner à Mystic Circle la force occulte nécessaire, forgeant avec Hexenbrand 1486 un nouveau postulat de noirceur et de violence. Un véritable bijou que l’on savoure sans modération.
95/100