Gridlink est mort, vive Barren Path !
Suite à l’arrêt programmé de leur groupe, Takafumi Matsubara (guitare) et Bryan Fajardo (batterie) font appel à Mitchell Luna (chant) ainsi que Mauro Cordoba (basse) et Rory Kobzina (guitare) pour donner vie à Grieving, le premier album de ce nouveau projet.
Lorsque l’on sait des cendres de quel projet est né Barren Path, il n’est pas étonnant de s’attendre à la fois à de la violence, mais également des patterns un peu barrés, le tout sous l’égide du seul style qui permet ça : le Grindcore. On retrouve donc sur ces douze morceaux (le plus long culminant à une minute et quarante-trois secondes) un gros quart d’heure de de folie, de son abrasif et de hurlements maîtrisés – que ce soit du growl massif ou des cris suraigus – mais également une maîtrise impressionnante des riffs saccadés dès Whimpering Echo, le premier morceau. Chaque instant est dédié à un matraquage en règle, et les seuls moments de répit sont les courtes secondes qui séparent les morceaux, rendant l’écoute probablement insoutenable pour un néophyte, mais pour moi c’est un petit délice qui impose un véritable talent aux musiciens ! Le rythme ne cesse de changer comme sur No Geneva ou Relinquish, rendant l’habituation impossible, mais le groupe parvient tout de même à nous surprendre comme sur ??Celestial Bleeding qui fait office d’interlude angoissant en mêlant dissonance et un sample vocal inquiétant. Le riffing furieux refait bien évidemment surface pour les trois derniers titres, et l’album prend fin avec In the End, the Gift is Death, dernière composition qui suit à la lettre les règles énoncées précédemment et nous offre un ultime moment de violence musicale.
Si les amateurs de Gridlink ressentaient un quelconque manque, ils seront comblés avec Barren Path ! Grieving dispose des mêmes armes que ses grands frères pour nous violenter en continu, et il n’hésitera pas à le faire dès que l’on commence l’écoute.
80/100
