Review 2968 : Testament – Para Bellum

Les légendes ne meurent jamais, et Testament en est une belle preuve !

Après quelques années sous le nom de Legacy, le groupe s’affirme sous son identité actuelle en 1987, et c’est donc 38 ans plus tard que Eric Peterson (guitare/chant, Spin the Wheel, ex-Dragonlord), Alex Skolnick (guitare, Hu$h Money, ex-Savatage), Chuck Billy (chant, Dublin Death Patrol), Steve DiGiorgio (basse, Quadvium, ex-Death, ex-Ephel Duath, ex-Sadus…) et Chris Dovas (batterie, Dovas, Evulsion, ex-Seven Spires, live pour Vital Remains) annoncent la sortie de Para Bellum, leur quatorzième album.

Le groupe attaque sur les chapeaux de roues avec un For the Love of Pain bien agressif et qui exploite des racines Old School avec un mix plus moderne assez tranchant, donnant aux riffs saccadés encore plus de puissance, tout comme la voix de Chuck qui est parfois doublée de choeurs virulents. On retrouve une touche dissonante sur les refrains, mais également des passages assez lourds alors qu’Infanticide A.I. débute avec une touche de technicité, qui se confirme avec l’ajout de racines Thrash/Death bien épaisses ajoutées à ses riffs déjà vindicatifs. Le titre est bien plus court que le précédent et va droit au but, déversant toute sa violence en permanence avant de faire place à Shadow People qui temporise avec une intro groovy avant de lâcher sa rythmique efficace teintée d’une touche occulte, autant dans les leads que certaines parties vocales. Le morceau s’offre également le luxe de développer de longues moshparts puis cède sa place à Meant to Be et son introduction mélancolique confirmée par l’arrivée du chant qui affirme cette power ballad sur laquelle les musiciens (accompagnés par Dave Eggar, Chuck Palmer et Xavi Morató pour les violons/violoncelle et orchestrations) s’autorisent quelques sursauts énergiques ou complexes par moments. On continue avec High Noon qui repart dans l’efficacité pure, couplant riffs furieux et un vocaliste en grande forme, puis avec Witch Hunt qui est fait du même acabit, me rappelant aisément les premiers albums du groupe, avec ce côté brutal, rapide et sans concession. Le passage central chanté surprendra tout de même, détendant un peu l’atmosphère avant de rejoindre Nature of the Beast et ses racines Heavy assumées qui rendent les riffs fédérateurs avant de miser sur les mélodies sur Room 117 qui elle aussi s’offre des passages taillés pour le live. Havana Syndrome revient dans un Thrash plus tranchant au chant furieux tout en conservant des refrains chantables qui donnent envie de secouer vigoureusement le crâne avant d’aborder Para Bellum, titre éponyme et dernière composition de l’album, qui mêle parties furieuses comme sur les premiers titres, mais également des moments plus mélodieux ainsi qu’un passage particulièrement accrocheur avant le final.

Il est presque impossible que vous n’ayez jamais entendu parler de Testament, tant le groupe est connu dans la scène Thrash (et Metal en général) pour sa qualité et sa longévité. Para Bellum n’a pas à rougir de ses prédécesseurs, et fera bientôt rage dans les salles de concert comme il le fait déjà dans vos enceintes !

90/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.