Review 2976 : Itinera – Kör

Itinera présente son premier album.

Créé en 2022 en Hongrie, le duo Anett Horváth (chant/percussions/paroles) et Ádám Nagy (claviers/composition) a déjà dévoilé un premier EP, longuement défendu sur les routes européennes. En 2025, le groupe franchit le pas et dévoile Kör, avec l’aide de Vári Gábor du Miracle Sound Studios (Thy Catafalque, Gravecrusher, Dystopia…), qui participe à trois titres en tant que chanteur/guitariste invité.

Après une introduction orageuse nommée Iter où l’on fait connaissance avec l’univers percussif du groupe, Kör nous propose un son d’abord assez mélodieux, puis finalement un peu oppressant où murmures, frappes et claviers se mêlent pour créer une brise enivrante. Douceur et tonalités mystérieuses nous envoûtent, autorisant la guitare de Vári un solo, puis c’est avec Mindentlátó que les éléments Electro s’intensifient, créant un contraste encore plus puissant avec les parties vocales qui s’ancrent elles dans les racines Pagan. Le titre devient même dansant avant de laisser place à Idegen qui renoue avec le côté plus brut et viscéral, offrant tout de même un groove plus moderne sur le final, devenant plus accessible pour rejoindre Százlevelu I dont les grognements annoncent une atmosphère plus pesante. Si Anett est seule au chant pour la première partie du morceau, elle est finalement accompagnée par Várai Áron (Korinda Zenekar) qui apporte une touche de diversité avant que le son ne s’adoucisse à nouveau avec Óra et ses sonorités oniriques qui emplissent l’air. Le titre privilégie l’instrumentale et quelques murmures, puis Nagyiván retourne à une approche plus rythmée et énergique, mêlant les voix d’Anett et Vári pour accompagner les nappes de claviers et les claquements de mains, puis Viharhívó dévoile des tonalités nettement plus mélancoliques, bien que d’abord ’assez calmes. La rythmique ne manquera pas de s’emballer, tonalités électroniques en avant tout comme sur Csillagmezo où on se laisse aisément emporter par la danse entre transe et sonorités traditionnelles, créant un mélange de genres inattendu mais somme toute efficace. L’ambiance change avec Látod, rózsám, redevenant vaporeuse et plus légère pendant que la vocaliste nous guide à travers la musique, puis Vári reviendra pour Umbra accompagner le duo qui tisse à présent des tons toujours doux mais énigmatiques, affirmant même un moment beaucoup plus majestueux avant de peu à peu se perdre dans le silence. Százevelu II fait renaître une douceur épurée l’espace d’un instant avec sa mélodie apaisante, puis Oszi dal nous annonce la fin de l’album avec la voix de la chanteuse et son écho pour un dernier moment de magie.

Itinera m’était totalement inconnu jusqu’à aujourd’hui, mais le groupe s’est déjà forgé une réputation avec quelques morceaux, rendant Kör très attendu de la part de ses fans. Nul doute qu’ils seront conquis, et que le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin !

75/100

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