Live Report : Profanatica + Spiter – Mains d’Oeuvres

Sanit Mils a encore frappé fort pour le mois de novembre, nous offrant l’unique date française de Profanatica pour une soirée sous le signe du Black/Death. Accompagné par le Black/Punk de Spiter pour amplifier le blasphème, le concert se déroule aux Mains d’Oeuvres de Saint-Ouen et est l’avant-dernier des seize dates du Wreathed in Dead Angels European Tour.

Je découvre donc cette salle qui m’a littéralement fait traverser l’intégralité de la capitale.

Full Gallery

Les portes s’ouvrent, et on entame les hostilités avec Spiter, trio américain mené par Richard Spider (guitare/chant) qui en plus d’un maquillage terrifiant arbore bracelets à pointes et cape, mais également une jolie BC Rich Bitch décorée de toile d’araignée. Le son est abrasif à souhaits, entre les riffs aux effluves Punk simples mais efficaces complétés par Mystery (basse) et Executor (batterie) et les parties vocales perçantes, mais aussi quelques interventions de la part du frontman, comme “there is no light and there is no flesh” ou encore “we come from this cemetery” qui rendent l’atmosphère glaciale entre deux titres. Les pauses ne sont jamais bien longues, et si le vocaliste s’autorise de longues parties lead chaotiques en se baladant sur scène, ses deux comparses tiennent la rythmique, et le public headbangue doucement, levant le poing pour répondre à ses grimaces. Batteur et bassiste sont assez calmes, mais le frontman est littéralement possédé par sa musique à la thématique vampirique, et le show est de plus en plus électrique mais il arrive malheureusement à sa fin, et c’est après un “we have fucking t-shirts and we need your money” que les musiciens entament la dernière composition, finalement saluée par un coup de pied retourné (et volontaire) dans le pied de micro suivi d’applaudissements mérités.

Setlist: Enter the Gates of Fucking Hell – Drowning in Darkness – Tortured Soul – Reflection of the Vampire – The Creeping Serpent Psychosis – 666 on the Crucifix – Spider Biter – Cursed Eternal

Full Gallery

Nous sortons tous de la salle, et n’y entrons à nouveau que lorsque Profanatica débute son office, officiant également en trio mais mettant cette fois toute la lumière sur Paul “Mayhemic Slaughter of the Heavens” Ledney (batterie/chant) et ses fûts, laissant ses camarades Alletta Ergun (qui remplace The True Perversion of the Heavenly Father à la basse) et Destroyer of Holy Hymen (guitare) devant, mais un peu dans l’ombre. Entre les rythmiques massives et les hurlements infernaux, le show de trois musiciens costumés est assez statique mais d’une puissance impie presque surréaliste tant le son est sale et malsain, nous faisant immédiatement accrocher à leur noirceur. Il n’y aura que peu d’interaction avec le public, totalement conquis, ce soir, et les morceaux sont annoncés puis s’enchaînent, laissant nos acclamations peupler l’entre deux, mais c’est avec la même force que la rythmique reprend à chaque fois, nous frappant de son marteau brûlant, que ce soit avec les frappes, les vociférations rauques ou les cordes qui vrombissent. Le public finira par s’échauffer un peu, se rentrant dedans avec le peu d’organisation qu’on lui connaît, mais le set du groupe est extrêmement court, et les trois hommes abandonneront sans un mot leurs instruments au bout d’à peine quarante-cinq minutes de blasphème, nous laissant avec un larsen.

Setlist: Final Hour of Christ – Master of Man Absolute – Unto Us He Is Born – Mocked Scourged And Spit Upon – Scourging and Crowning – Prayer in Eclipse – Conceived With Sin – Sacramental Cum – Hung in Golgotha – The Sixth Hour – Take Up the Cross – Weeping in Heaven

 

Il est encore très tôt lorsque nous quittons la salle, le stand de merchandising en vue. Les performances ont été courtes mais intenses, mais le Black/Punk vampirique de Spiter a tout autant convaincu que les légendaires ténèbres de Profanatica dont le Black/Death massif résonne encore dans nos esprits. En plus de ces deux performances exceptionnelles (et unique en France sur cette tournée, rappelons-le), la découverte des Mains d’Oeuvres fut excellente, autant par le cadre que la technique, ce qui nous a permis de passer un moment incroyable ! Encore merci à Vangelis de Sanit Mils pour sa confiance sur cet événement de taille !

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.