Review 2988 : WitcheR – Öröklét

Nouveau sort signé WitcheR.

Fiers de leur dernier EP sorti l’année passée, Roland Nebauer (chant/guitare/batterie, Frozen Wreath, Vrag) et Karola Gere (claviers/chant, ex-Trollheimen) dévoilent leur quatrième album, Öröklét, via Filosofem Records et Beveria Productions.

Örökség commence par nous envoûter avec des claviers oniriques, puis les riffs nous enveloppent à leur tour, suivis par une batterie plus présente avant un court break qui invoquera les parties vocales sombres de Roland. Nous progressons dans ce brouillard sonore envoûtant aux influences médiévales marquées qui arrivent par vagues, puis Szélhozó se dévoile avec une touche apaisante qui finira par être noircie par la rythmique lancinante qui s’intensifie progressivement. La marche s’arrête un instant, puis reprend plus vive, plus féroce et plus brutale pendant que les grognements naissent en elle, creusant un peu plus le contraste entre agressivité et beauté, notamment lorsque les choeurs de Karola rejoignent le mélange par deux fois, puis c’est avec Röghöz kötött que le son revient une nouvelle fois à sa quiétude initiale. L’atmosphère reste assez calme même lorsque la saturation drapera l’ensemble, offrant une touche bien plus massive aux orchestrations mais également une sorte d’immobilisme au vu de la lenteur de certains passages alors que d’autres profitent de la double pédale pour se montrer plus véloces, comme le final qui mène à Öröklét, la composition éponyme. L’approche reste assez similaire aux compositions précédentes, adoptant également ce concept de pauses assez régulières pour rythmer la progression tout en faisant de nouveau appel aux choeurs féminins très doux pour créer un duo vocal planant, mais également une batterie qui n’hésite pas à s’emporter pour des moments de fureur palpables. L’album prend fin sur une interprétation de Piano Trio No. 2 – Andante con moto, originalement écrite par le compositeur autrichien Franz Schubert, et qui adoptera cependant une guitare assez simple mais brumeuse et quelques percussions pour mieux s’intégrer à l’univers du groupe qui nous offre un dernier moment de sa magie avant de finalement laisser le silence reprendre place.

WitcheR a toujours su capturer mon esprit grâce à son mélange simple mais extrêmement efficace de claviers et de Black Metal Atmosphérique pesant. Öröklét développe sa propre mélancolie, et les fans seront sans aucun doute conquis par sa brume ténébreuse.

85/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.